On
ne construit pas une paix fiable, viable et durable avec des pays sanguinaires,
qu’ils soient chiites ou sunnites.
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@Abdelkarim Chankou
Je ne vous le fais pas dire ! Depuis 48, israël aura eu affaire à une douzaine de guerre qui n’étaient pas du tout souhaitées. Les ennemis d’hier (Egypte, Jordanie) ont fini par reconnaître l’existence d’israël. Il y auront mis le temps, mais cela valait mieux pour eux que de se faire ratatiner à chaque conflit. Cependant, jusqu’en 67, l’adjectif « sanguinaire » que vous utilisez pouvait sans difficulté s’appliquer à leur politique, dont les objectifs étaient à peu près les mêmes que ceux de l’Iran actuel. Aujourd’hui, l’Arabie saoudite dont la coopération économique et même militaire avec Israël est déjà très bien engagée, aspire à normaliser ses relations avec un pays qu’elle ne reconnaît toujours pas. Il me semble que c’est une considérable avancée dans le sens de l’établissement d’une paix durable dans la région.
L’Arabie saoudite dont vous me parlez est en passe de ne plus exister. Dans les faits, les anciennes structures féodales subsistent, mais ben Salmane incarne tout à fait le type du despote éclairé que décrivaient nos philosophes des Lumières. Certes, la démocratie n’est pas pour demain, pas plus qu’en Egypte, mais l’islam criminel est en voie d’éradication : il est hors de questions, disait le prince héritier, que nous vivions encore trente ans dans le wahhabisme. Qui pourrait juger négativement un tel engagement ? Trois cents salles de cinéma devraient ouvrir prochainement en Arabie. Les jeunes, et surtout les femmes, y verront comment on vit en Occident, ce que c’est que la liberté, et finiront d’eux-mêmes par secouer le carcan.
Ce que vous m’écrivez de l’actuel gouvernement en israël n’a aucun rapport avec la réalité. Je passe depuis plus de dix ans au moins deux heures par jour à écouter les télévisions d’Israël qui émettent sur le câble et je fais très bien la différence entre l’état des choses et ce qui peut se lire dans les media français comme Le Monde ou Libération, qui se contentent de recopier ce qu’ils trouvent dans la presse d’extrême gauche d’Israël. Beaucoup de romanciers, de cinéastes ou d’intellectuels israéliens, pour accroître leur audience internationale et être à peu près sûrs d’être approuvés par des populations désinformées, n’hésitent pas à caresser dans le sens du poil un antisémitisme qui sévit partout et dont leur pays finit par faire les frais. C’est une véritable trahison, et c’est désastreux.