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Commentaire de Renaud Bouchard

sur L'image abîmée de la France par l'impéritie de M. Macron : quand la Syrie rend à la France la Légion d'honneur attribuée à Bachar al-Assad


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 24 avril 2018 18:41

@Blé
Bonjour et merci pour votre commentaire.

Vous écrivez : "Quand Macron décide tout seul d’aller bombarder la Syrie, avec si peu de moyen comparé aux moyens étasuniens, , il ne me fera jamais croire que ce soit pour l’intérêt des français par contre que ce soit pour l’intérêt de la finance internationale , il n’y a aucun doute là dessus. Quand on exporte des armes, il faut bien quelques guerres pour les vendre.« //

//Pas nécessairement. Les guerres sont en option.Seules comptent les opérations financières elles-mêmes et leurs avantages annexes - officiellement proscrits - mais dont il serait naïf de croire qu’ils ont disparu.

Il s’agit des rétrocommissions.Voyez ci-après :

https://www.ladepeche.fr/article/2015/02/26/2056462-contrats-d-armements-et-retrocommissions.html

 »Commissions, rétrocommissions, intermédiaires officiels ou officieux : ces termes reviennent en boucle et rythment depuis des années les affaires de ventes d’armes et de matériels militaires partout sur la planète, souvent dans un entre-deux juridique où les dossiers sont sur un fil entre légalité et illégalité. Mais ces termes concernent aussi des contrats dans le secteur pétrolier ou du BTP.

Les commissions ont explosé dans les années 70 : les pays pétroliers devenus très riches ont voulu s’équiper de matériel militaire, de centrales électriques, d’infrastructures, etc. Et ont ainsi mis en concurrence les industriels de plusieurs pays développés. Pour décrocher les contrats, les sociétés occidentales ou les États ont dû verser des commissions à des intermédiaires. Certains sont devenus célèbres comme Samir Traboulsi, ou encore Ziad Takkiedine et Abdul Rahman El-Assir.

Dans le cas des ventes d’armes à l’étranger, il était légal jusqu’en 2000 de rémunérer des intermédiaires, conseillers divers ou courtiers internationaux chargés de faciliter la négociation du contrat avec un pays acheteur. Les commissions qui représentaient entre 5 % et 10 % des contrats aboutissaient alors à des sommes souvent très importantes se chiffrant en millions d’euros ou de dollars.

Au vu des montants considérables des commissions, certains vendeurs ont compris tout l’intérêt qu’ils pouvaient en retirer en récupérant une partie des commissions versées, notamment pour en faire bénéficier des partis politiques amis. Ce sont les rétrocommissions. Parfaitement illégales, elles consistent, pour un vendeur, à verser à un ou des intermédiaires une commission plus importante que celle demandée pour récupérer ensuite de façon occulte, une fois la transaction initiale conclue, la partie superflue de la somme. Les sommes rétrocédées, parfois en liquide, sont souvent déposées dans des paradis fiscaux.

Si les commissions sont parfaitement tracées par l’administration fiscale puisque les vendeurs doivent les déclarer, il en va autrement des rétrocommissions qui sont à l’origine de retentissantes affaires judiciaires. Des affaires qui ont vu des juges d’instruction s’échiner à découvrir qui étaient les destinataires de ces rétrocommissions, surtout lorsqu’intervient le secret-défense. Affaire Elf ; vente des frégates à Taïwan ; Angolagate ; opération « pétrole contre nourriture » en Irak ; contrat Agosta de vente de sous-marins au Pakistan et contrat Sawari 2 sur des frégates vendues à l’Arabie saoudite : autant de dossiers dont le plus douloureux reste sans doute celui qui est devenu l’affaire Karachi. Les commissions versées aux intermédiaires des contrats Agosta et Sawari 2 ont donné lieu à des rétrocommissions, qui auraient financé la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. L’arrêt du versement des sommes promises, décidé par le gouvernement de Jacques Chirac, aurait conduit à l’attentat contre des Français à Karachi le 8 mai 2002. Un procès est prévu cette année, 13 ans après les faits." Article daté du 26 février 2015

Philippe Rioux


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