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Commentaire de Pimpin

sur Etre jeune gaulliste, c'est refuser le FN


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Pimpin 26 avril 2018 10:47

Je cite : « En tant que jeunes gaullistes, il est de notre devoir de nous opposer à toutes formes d’extrémisme politique et d’appeler la droite à éviter à tout prix de tomber dans le piège d’une alliance avec le mouvement lepéniste. 


L’habituelle désinformation contre le FN ! En quoi serait-il extrémiste ? alors qu’il reprend dans son ensemble la politique de De Gaulle ? Certes, ses anciens membres étaient contre sa décision d’abandonner l’Algérie. Et alors ? ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord sur un point qu’on ne l’est pas sur tous les autres.

Les jeunes gaullistes feraient bien de lire eux-mêmes ce que propose le FN au lieu de croire des âneries du genre »les nationalistes croient pouvoir revenir à la France des années 1950, lorsqu’il n’y avait pas l’Europe politique, lorsque nous fonctionnions en économie fermée et que le monde rurale et agricole était encore dominant".

Les jeunes gaullistes devraient se renseigner sur la politique de De Gaulle vis à vis de l’Europe, il comprendraient qu’il aurait certainement refusé ce qu’on nous impose actuellement.

C’était de Gaulle, Fayard, 1997, tome 2, pages 253 - 254 :

Dès la fin de l’année 1963 il apparut clairement à Charles de Gaulle qu’il devait nécessairement adopter une nouvelle stratégie, s’il voulait faire échapper la France au processus de domination engagé par les Américains et les Allemands, sous la forme d’une prise en tenailles. 
 
C’est ce qu’il dévoila dans une conversation privée à son ministre Alain Peyrefitte, qui l’a consigné dans son ouvrage.
 
Cette conversation est d’un intérêt exceptionnel puisqu’elle montre que le fondateur de la France libre avait parfaitement à l’esprit l’hypothèse de faire sortir la France de la prétendue « construction européenne », et de mettre en œuvre à la place un système d’alliances de revers.

Alain Peyrefitte : - Est-ce que nous pourrons changer de fusil d’épaule ? »
 
Charles de Gaulle : - Mais bien sûr ! Croyez-vous que nous ayons besoin du Marché commun pour respirer ? En face de la manœuvre des Anglais, des Américains et des Allemands, notre manœuvre à nous ce sera de dire : « la fin du Marché commun, ça ne nous contrarie pas. »
 
« Je n’avais pas été favorable à l’intégration européenne. Mais dès lors qu’on avait signé le traité de Rome, j’ai pensé, quand je suis arrivé aux affaires, qu’il fallait qu’on l’applique. S’il n’est pas appliqué, la France s’en tirera très bien autrement. »
 
Alain Peyrefitte : - Il y a une conviction répandue dans les esprits, surtout dans la jeunesse, c’est que, sans l’Europe, la France ne sera plus rien ».
 
Charles de Gaulle : - Il est possible que la fin du Marché commun, ce soit justement la fin de ce mythe. Ce serait heureux : il a été forgé par les fumistes qui ont voulu faire croire à l’Europe supranationale. [...] Nous avons voulu faire une politique d’entente avec les Allemands. Si les Allemands nous glissent entre les doigts, eh bien, nous avons les moyens de nous retourner !
 
Le monde est vaste et la France a un grand jeu à jouer. »
 


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