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Commentaire de popov

sur La stratégie de l'intimidation par Alexandre Del Valle


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popov 26 avril 2018 15:35

@genrehumain 


Je reconnais, et salue au passage, l’engouement soudain pour la connaissance qui s’est produit dans le monde islamique vers le 9ème siècle au contact de la Chine, de la Perse, de l’Inde, de la Mésopotamie et du monde gréco-romain.

Mais les théologiens, comme Al Ghazali, étaient là pour que cette passion soudaine ne dépasse pas de beaucoup le stade de la compilation.

Cet éminent intellectuel, auteur de plusieurs dizaines de livres de philosophie islamique, était sans doutes le mieux placé pour comprendre où frapper pour étouffer dans l’œuf cette pensée rationnelle naissante. Il construit donc une philosophie dans laquelle le concept de relation causale est remplacé par ce que l’on appelle l’occasionnalisme : quand on approche une flamme d’une bougie, on donne à allah l’occasion de manifester son pouvoir en enflammant la mèche. Il n’y a aucune relation de cause à effet. Allah pourrait très bien ne pas enflammer la bougie, mais il le fait de façon prévisible pour ne pas déconcerter les humains.

Le pilier de la pensée rationnelle est le concept de relation de cause à effet. Quand on approche une flamme d’une bougie, la mèche de la bougie s’enflamme. La cause, c’est la flamme qu’on approche ; l’effet c’est la flamme de la bougie. On peut alors raffiner l’analyse, voir que la chaleur de la flamme vaporise des matières contenues dans la mèche, qui à une certaine température se combinent à l’oxygène de l’air pour produire à leur tour la chaleur qui entretient la réaction chimique.

Il est clair que l’occasionnalisme a été inventé pour préserver le statut des « savants » islamiques qui voyaient en cette science naissante une concurrence au coran qu’ils prétendaient contenir tout ce qu’il y a lieu de savoir, et dont ils étaient les interpréteurs attitrés.

Sans cette théologie, les arabes auraient marché sur la lune au 17e siècle. Mais voila, cette théologie a pris racine. Et la seule science qui a pu encore se développer un peu après Ghazali, c’est la mathématique, qui menaçait beaucoup moins la théologie que les sciences naturelles.

Aujourd’hui, ceux qu’on appelle « savants islamiques » sont des ânes avec de gros pansements sur la tête et qui rivalisent en ridicule en émettant des fatwas.


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