Bonjour Fergus,
Je crois que ce n’était ni mieux avant, ni mieux maintenant, ni moins bien avant, ni... etc.
Certaines choses étaient mieux avant, d’autres sont en effet mieux maintenant. La France s’est modernisée, les conditions de vie des gens se sont en effet améliorées depuis les années 50.
Comme vous le faîtes justement remarquer, les gens vivaient à l’époque avec moins de confort que maintenant, mais acceptaient mieux leurs conditions de vie parce qu’ils voyaient que ça bougeait autour d’eux, que le progrès était en marche et que l’avenir allait être meilleur.
On croyait à la voiture, on croyait au nucléaire, on croyait à tout un tas de choses que l’on rejette désormais, parce que ça a pollué (mais les chauffages à charbon, c’était pas triste non plus question pollution de l’air) ou c’est dangereux.
Le monde est mieux maintenant d’un point de vue matérialiste et technologique, on a tout, tout de suite ou presque , mais j’ai bien peur que ce soit tout. C’est bien sympa d’avoir des téléphones portables dernière génération pleins de gadgets, mais ça ne rend pas les gens heureux.
Quant à la médecine, c’est vrai qu’elle soigne mieux de nos jours les maladies incurables -ou presque- d’hier, mais comme vous l’avez très bien dit, de nouvelles maladies apparaissent, qui font autant de ravages, et pour lesquelles il faut à nouveau plancher pour trouver des remèdes.
Ce qui manque donc, c’est vrai, c’est l’optimisme et l’enthousiasme des trente glorieuses. C’est pourquoi je suis tellement contente quand la France se lance dans des grands projets (même si elle n’en a pas vraiment les moyens, mais bon, chut, faut pas trop le dire) ou modernise ses infrastructures.
Mais ils sont où, les grands projets d’aujourd’hui ?
Pour cette raison, je me suis bien éclatée sous l’ère Mitterrand, j’ai trouvé fabuleux ce grand chamboulement, toutes ces constructions, ce formidable coup de pouce donné à la culture, et plus loin encore dans le passé, je regrette de ne pas avoir vécu de façon plus consciente la modernisation du pays et les grands projets des années 50 et 60. J’étais trop petite dans les années 60, je ne me souviens évidemment pas de ce qui a été fait.
Alors du coup, oui, forcément, je fais partie de ces gens qui sont un peu nostalgiques du passé, parce qu’en dépit des difficultés que connaissaient les gens dans leur quotidien, en dépit du manque de confort, cette période était pleine d’optimisme et d’enthousiasme pour l’avenir.
Par contre, je suis vraiment contente de vivre à notre époque actuelle, car même si je n’aime plus les réseaux sociaux, même si Internet a donné un autre sens au mot « communication » qui ne me plait pas toujours, même si Internet a malheureusement contribué à la propagation de la violence, je ne me vois pas revenir dans un monde sans Internet.
Bon allez, je vous laisse, je monte dans ma machine à remonter le temps pour aller en 1958 assister à la fin de la construction du Palais de La Défense. Je vais d’ailleurs leur proposer qu’on le rebaptise CNIT, je sais plus où j’ai entendu ça mais je trouve que ça sonne mieux, vous ne croyez pas ?
Et puis aussi je vais demander qu’on y installe le SICOB, je n’y suis jamais allée et j’ai très envie de connaître les dernières inovations en matière de technologie et de bureautique, et puis enfin je vais suggérer que s’y déroule le Salon des Arts Ménagers.
J’espère que mes diverses suggestions seront retenues.
A bientôt !