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Commentaire de velosolex

sur « C'était mieux avant ! » Vraiment ?


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velosolex velosolex 4 mai 2018 22:20

Bonjour. Sujet vaste que vous proposez là.....Mentionner l’ordinateur et ses applications, dans cette liste, pose une question de comparaison, entre un service, contre un objet. Car l’ordinateur n’existait pas, et tout autant son désir, et sa fonction. A la place, moultes services étaient proposés, dans cette évolution du collectif, vers l’individualisme. On embellit sans doute le passé, mais on oublie certains faits qui nous sommes inimaginables. Jusque dans les années 80, il suffisait de prendre un ticket de train sans réservation pour monter aussitôt dans un wagon....Des employés partout, de la banque à la sécu..... La réservation dans un train ?....Cela m’avait semblé inimaginable quand prenant le train en inde en 75, j’ai du me confronter à cette pratique qui m’a semblé alors archaïque. Juste un exemple

Ne pas oublier donc que l’objet coïncide autant avec une liberté ( la notion développée par le vendeur) qu’avec une aliénation....On relira Debord, dans sa « société du spectacle » et Perec, dans ce lumineux petit roman prophétique, et ironique que fut « les choses », toujours d’actualité d’ailleurs
La société d’hier sans nostalgie aucune, et en toute objectivité, me semble bien plus équilibrée, et juste, travaillant au bien collectif ( ce qui un marqueur d’indice du bonheur) dans cette période qui va de l’après guerre, pour s’éteindre peu à peu dans les années 80 ; la délinquance, autre marqueur, qui traduit les fruits de la désespérance, le valide tout autant. 
L’échelle des salaires était bien plus resserrée, et ne traduisait pas ce sentiment d’injustice, qui est bien une réalité de plus en plus marquée, pour atteindre son omega dans le salaire des hauts patrons et des actionnaires, totalement démentiel, dans une société de plus en plus cynique, et cultivant malgré tout des éléments de langage valorisant, pour se trouver belle en ce miroir.
 La femme voit son émancipation se réaliser dans les années 60 comme vous le dites. Et cette évolution est de concert avec le sentiment de bien d’autres facteurs ( statut de l’enfant, enseignement ne trahissant pas encore ses idéaux d’égalité, politique d’aménagment du territoire). dans une société bien plus jeune et optimiste que ce jour, ne faisant pas l’apologie de l’hédonisme, et capable encore d’assurer des limites ( la pornographie en étant l’’exemple type, donnant une image dégradante non seulement de la femme, mais des rapports humains. .
Quand à l’état du monde, on ne peut se satisfaire du déni de Michel Serres, qui trouve que tout va bien, puisque voilà bien longtemps que nous n’avons pas été en guerre, et s’extasiant mièvrement devant sa « petite poucette ». 
On sait qu’on n’est mal barré, et qu’il se fait tard, même si comme tout malade addictif, nous refusons de voir les choses en face, pensant qu’il sera bien assez tot demain pour s’occuper des choses sérieuses. Les oiseaux et les poissons disparaissent, ne parlons pas des abeilles et du reste. Des choses qu’on n’aurait jamais imaginé dans les années 60....Posons la question à la terre : Vous êtes sûre de ne pas faire de la nostalgie ?
Qu’on ne me dise pas que je suis pessimiste. Ce sont de faits avérés, objectifs. Ce n’est qu’en regardant les choses en face, qu’on peut changer ; Ceci est valable pour un alcoolique, ou une société au dernier stade du capitalisme. La notre. Ne pas oublier que la devise de ce système basé sur l’accumlulation de marchandises, sans aucune considération des conséquences, c’est « après nous la fin du monde ! »

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