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Commentaire de Christian Labrune

sur « Sept pays en cinq ans ». Au suivant !


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Christian Labrune Christian Labrune 7 mai 2018 16:00

@Ar zen

Je n’ambitionnais pas d’entrer dans de telles subtilités ! Par « démocraties », j’entendais parler de ces pays occidentaux qui embrouillent leurs citoyens jusqu’à les empêcher de voir clairement l’état des choses. Si vous prenez des pays comme la Turquie, l’iran, et à un moindre degré la Russie de Poutine, les gens savent très clairement ce qu’il convient de penser puisque les media et les organes de presse vont tous dans le même sens. En revanche, dans les états où règne encore un parfait totalitarisme du je-ne-sais-quoi, dont le nôtre constitue un parfait exemple, il n’y a pas de vérité. On laisse chacun penser ce qu’il veut, et c’est ce que font l’auteur de cet article et beaucoup de ses commentateurs. C’est extrêmement dangereux, parce que le ridicule qu’on risque, lorsqu’on se hasarde à écrire n’importe quoi, est bien pire que la mort elle-même.

J’aimerais mieux être pendu à la flèche d’une grue, comme on peut l’être en Iran, que me trouver exposé en France, comme nous le sommes tous, à développer des idées qui pourraient être contraires à la vision des choses de notre guide bien-aimé Emmanuel Macron. A supposer qu’on la puisse connaître, cette vision des choses, faudrait-il être pour ? Faudrait-il être contre ? Faut-il espérer une victoire de l’Occident après le choc des civilisations, ou bien vouloir résolument être à la fin complètement ratatiné et s’interdire de résister au mouvement de l’histoire ? Si on se borne à lire cette page d’AgoraVox, il est très clair qu’on doit vouloir, à nos dépens, la victoire des puissances qui sont parvenues, l’Iran par exemple, à un plus haut degré de civilisation, celui qui caractérisait le VIIe siècle, c’est-à-dire une espèce de paradis que nous avons perdu.

Mais le vert(*) paradis des amours enfantines, [...
L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs,
Est-il plus loin que l’Inde et que la Chine ?

Je cite Baudelaire (Moesta et errabunda) parce que telle est bien la question. Où le trouver, ce paradis ? Moi, j’inclinerais plutôt à penser qu’on ne s’avoue pas vaincu avant d’avoir combattu, mais les arguments qui sont développés dans cet article sont vraiment très forts et je ne suis pas de taille à les contester. Nous sommes des salauds, c’est bien vrai, et je ne saurais y contredire. Ce qu’on pourrait peut-être revendiquer, nous autres Français, en raison de notre passé de sans-culottes, c’est qu’on use à la fin, pour nous raccourcir, d’un procédé que nous avons nous-mêmes inventé. Je veux parler de la guillotine. C’est peut-être impressionnant, la guillotine, quand on est à ses pieds, mais c’est plus sûr que le sabre (par réflexe, on peut bouger, et cela gâte tout). Quant au couteau de boucher des petits soldats du Califat, c’était quand même plus lent, et la position est moins confortable que sur la planche parfaitement polie de la « veuve » .

Enfin, on verra bien. Ne préjugeons de rien, c’est pas à nous de décider.

(*) le vert est la couleur de l’islam.


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