@Christian Labrune
L’accusation contre l’Iran s’explique par des
facteurs essentiels (le racisme foncier de la société israélienne et de
son Premier ministre, qui croient plus volontiers à une dangerosité de l’Iran
perse qu’à celle de la Syrie
arabe) et conjoncturels – un refus d’assumer les conséquences de la politique
suicidaire du gouvernement Netanyahou, qui l’a amené à une confrontation
directe avec l’ensemble de l’Axe de la Résistance, pour ne pas dire avec la Russie. Et surtout,
Israël veut capitaliser sur le retrait de Trump de l’accord sur le nucléaire
iranien pour faire avancer sa principale obsession, plus ancienne que la crise
syrienne, à savoir le programme balistique de Téhéran auquel il veut que
l’Occident mette fin en exploitant le sempiternel prétexte nucléaire – Netanyahou a clairement affirmé qu’une guerre avec l’Iran est
inévitable, et qu’il vaut mieux qu’elle se produise maintenant que plus tard.
Depuis 2005, il espère vainement que les Etats-Unis et ses vassaux européens
pourront la mener pour lui, mais aucune négociation, sanction ou agression ne
pourra jamais faire plier l’Iran. Et de même que les frappes isréliennes du 9
avril, censées encourager Washington, Londres et Paris à des frappes sévères
conre la Syrie,
se sont soldées par un échec cuisant, Israël n’a fait qu’aggraver sa situation
et se retrouve une fois de plus seul face aux conséquences désastreuses de ses
actes, à la mesure de l’arrogance aveugle qui les a déclenchés.