vous pourriez répondre à la question : quand est-ce que Macron – ou
n’importe quel autre président Français – s’est-il rendu en Iran ?
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@Zolko
Nous prendriez-vous pour de parfaits crétins ? Le fait de rencontrer des dirigeants étrangers ne signifie nullement qu’on soit leur copain : Trump a rencontré Macron, lui a fait des bisous, l’a bel et bien traité comme son mignon, mais il n’avait cure de ses avis sur l’Iran et il le lui aura bien fait voir. Il rencontrera bientôt le petit agité de Pyongyang, mais s’il l’embrasse, ce sera « pour l’étouffer », comme aurait dit Racine. Quand Merkel rencontrant le Mussolini des Turcs est obligée de serrer la pince à un fasciste qui l’a déjà comparée à Hitler, je vous prie de croire que, pour elle, ça ne ressemble guère à une partie de plaisir. Et la rencontre entre Sarkozy et Kadhafi, si vous vous en souvenez, était-ce le point culminant d’une vieille amitié ? Bref, point de complicité dans beaucoup de ces rencontres.
Macron-qui-parle-à-tout-le-monde avait bien l’intention de se rendre en Iran avant la fin de l’année. Il y a naguère envoyé le Drian, pour essayer d’obtenir une renégociation des accords de Vienne. Le pauvre bougre se sera fait éconduire de la manière la plus ferme : une vraie claque, mais il veut quand même y retourner. Il semble qu’il n’ait pas encore compris, mais c’est surtout qu’aux ukases du capitalisme, il n’est pas question de se dérober, et que quelques grandes entreprises françaises risquent demain d’avoir affaire aux sanctions décidées par l’administration américaine.
J’admire que ceux - dont vous êtes -, qui viendront volontiers nous expliquer ici que les guerres au Moyen-Orient (celles d’Irak par exemple) ne répondaient à aucune autre nécessité que celle des intérêts pétroliers, ne soient pas capables de voir que la politique déshonorante mise en place par Macron n’est pas décidée à l’Etysée, mais chez Total, Renault, Peugeot, Airbus et dans les conseils d’administration de quelques autres grandes autres entreprises capitalistes européennes.