L’auteur
s’amuse avec de faux paradoxes...
« La
révolution, c’est l’attaque, la réaction, c’est la défense. Il est
assez facile de voir que dans la bataille actuelle, c’est la
bourgeoisie qui est révolutionnaire et les syndicats qui sont
réactionnaires.
Marx considérait le mouvement ouvrier comme
une force de progrès, comme une force révolutionnaire parce que le
prolétariat était précisément une classe qui n’avait rien d’autre
à perdre que ses chaînes. On ne peut pas en dire autant du
prolétariat bourgeois dont les préoccupations sont tournées
entièrement sur la défense de privilèges.
La force de
progrès est Macron, les syndicats et l’extrême gauche sont une
force réactionnaire. »
En
réalité, il semble donc que l’on a affaire ici à une « relecture »
de Marx assez désinvolte, sinon carrément désopilante !
En
effet, une révolution sociale implique une transformation des
rapports de production, et donc une classe sociale potentiellement
révolutionnaire, c’est à dire susceptible d’opérer une telle
transformation révolutionnaire...
La
bourgeoisie a été révolutionnaire du temps de l’émergence du
capitalisme comme mode de production lui-même révolutionnaire par
rapport au féodalisme et à l’esclavagisme.
Manifestement,
son rôle, sur ce plan, est terminé, surtout, et précisément, dans
les métropoles impérialistes, où elle tente simplement de sauver
son système en crise.
Le
fait est que le prolétariat ne joue son rôle révolutionnaire que
lorsque les nécessités de sa survie matérielle lui imposent de
renverser l’ordre social établi pour simplement satisfaire ses
besoins sociaux les plus urgents précisément en termes de survie,
et non plus en termes d’acquis sociaux à défendre au sein du
système.
Effectivement,
on est encore loin de cette situation.
Dans
la mesure où la seule solution « radicale » pour sauver
le système est la guerre, cette situation risque néanmoins de
surgir assez vite et sans réel préavis !
Effectivement,
encore, le rôle de la « gauche » actuelle, même dite
« extrême », est devenu réactionnaire, dans la mesure
où cette « gauche » française ne centre pas sa lutte
contre l’impérialisme, qui est la vrai cause de toutes les
régressions sociales sur la planète.
Dans
les économies « émergentes » le rôle des luttes
sociales n’est pas davantage « révolutionnaire », tant
qu’il ne remet pas en cause l’ordre impérialiste et capitaliste.
La
conscience politique ne peut naître que de la synergie de la
nécessité et de l’action militante des avant-gardes conscientes.
Encore faut-il qu’elles se construisent elles-même avec une vision
réellement claire, et non pas cynique et vaguement humoristique.
On
en est loin, également.
Luniterre
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https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/02/20/limperialisme-nest-pas-un-complot-cest-un-systeme-economique-a-la-base-du-capitalisme-mondialise/
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