Comment éviter le sujet qui fâche !!!
Il suffit d’éviter de parler de l’évolution de la répartition de la valeur ajoutée entre capital et travail. Voilà donc comment : désigner la France comme le pays ou le travailleur récupère le plus de cette valeur. Déjà assez contestable sur le fond, cette entourloupe permet de passer sous silence le fait que l’évolution de la répartition de la valeur ajoutée entre capital et travail s’est faite au bénéfice du capital.
Le graphique est assez ... parlant.LA PART DES SALAIRES DANS LA VALEUR AJOUTÉE À UN POINT HISTORIQUEMENT BAS
Même en s’en tenant aux indicateurs de la comptabilité nationale un constat s’impose : la part des salaires dans la valeur ajoutée a rétrogradé si bien qu’elle se situe aujourd’hui à un point bas.
Ce constat est souvent assorti de l’observation selon laquelle ce recul n’est pas significatif et que, depuis des années, la répartition de la valeur ajoutée est stabilisée.
Outre que ce dernier diagnostic est, comme on l’a indiqué, tributaire de trop d’incertitudes de méthode pour être accueilli sans de sérieuses réserves, il reste à souligner que la part des salaires dans la valeur ajoutée est aujourd’hui à un point historiquement bas quand celle des revenus versés aux actionnaires est à un sommet, historique lui aussi.