Elles sont,
paraît-il, de plus en plus nombreuses à porter le voile. Ce qui ne m’est à moi personnellement pas un problème mais semble taper sur les nerfs de personnes à la santé mentale fragile.
Une explication
simpliste à destination des simplets voudrait que cette réalité
soit le fruit d’une propagande orchestrée par les Wahhabismes de
toutes les obédiences et diantrement efficace.
Une autre à peine
plus élaborée voudrait que cet accoutrement fût le signe d’une
mise en condition de la gent féminine des cités soumises à la loi
des hommes : cette explication offre l’avantage de passer sous silence d’autres inégalités d’apparence plus civilisées mais aussi bien plus profondes parce qu’ancrées dans le fonctionnement de la société.
Tout cela n’explique
pas pourquoi ce qui était rare, il y a 20 ou 30 ans, s’est
généralisé sauf à donner aux paraboles ( qui n’existaient pas alors ) un pouvoir qu’elles
n’ont probablement pas.
Il suffit de
regarder les programmes des chaînes arabes – si l’on excepte les
chaînes religieuses particulièrement indigestes donc regardables
uniquement par des esprits particulièrement aliénés – pour
constater que le voile n’y est pas omniprésent et ne fait,
semble-t-il, même pas l’objet d’un débat.
Alors on peut aussi
voir dans le voile un symbole d’affirmation de soi, une réaction à
l’ostracisme dont, voile ou pas, une certaine population souffre
dans notre société.
Vous ne nous voulez de toute manière pas comme
égales aux vôtres, nous affirmons dès lors notre différence sans
grand risque de vous déplaire davantage puisque nous ne vous
plaisons pas et que vous nous le faites bien sentir dans la vie de
tous les jours.
Au moins ainsi, avec
le voile et tous les commentaires désobligeants qui l’accompagnent,
nous nous sentons dignes à nos yeux car nous n’abdiquons pas.