@waymel bernard
Gaza a dépendu de l’Egypte jusqu’à la guerre des six jours. Ensuite, ce fut l’occupation israélienne, qui aura pris fin en 2005. Gaza est alors devenu un territoire palestinien indépendant. A partir de 2007, le Hamas a pris le pouvoir et commencé à canarder les agglomérations du sud d’israël, d’où le blocus.
Votre intervention me paraît témoigner d’un certain manque d’information : le blocus de Gaza, du côté égyptien, est beaucoup plus sévère que du côté israélien. Une porte a été entrouverte récemment (Rafah), mais le plus souvent elle est fermée, et le ravitaillement passe surtout au nord, du côté israélien, par la porte d’Erez. Plus de mille camions entrent quotidiennement, et ce trafic n’a jamais cessé, même pendant le conflit de 2014. Il me semble qu’au terminal de kerem Shalom, près de la frontière égyptienne, le trafic est un peu plus aléatoire. C’est aussi Israël qui fournit l’électricité depuis que les Gazaouis ont détruit leur centrale en faisant tomber dessus, par mégarde, une roquette.
L’Egypte, après l’expérience Morsi, est extrêmement prévenue contre les Frères musulmans dont le Hamas est une branche. Dois-je vous rappeler que pour éviter les incursions, ils ont fait sauter toutes les habitations à la frontière sud de Gaza pour créer une sorte de no man’s land plus facile à surveiller et qu’ils ont systématiquement inondé les tunnels de contrebande creusés vers l’Egypte.
Le pays d’al-Sissi a fort à faire avec les bandes terroristes du Sinaï et pourrait difficilement contrôler la région sans l’aide d’israël qui ne tient pas non plus à voir peser une menace terroriste sur la région d’Eilat. On aura compté plus d’une centaine de raids de l’aviation israélienne sur des groupes terroristes dans le Sinaï, réalisés en parfaite coordination avec l’armée égyptienne. Ca se passe un peu comme en Syrie où les Russes ne voient pas du tout d’un mauvais oeil les avions israéliens démolir l’une après l’autre les bases avancées de leurs « alliés » Iraniens.