@Alter
« Je
ne cite pas Mr Séguin pour faire l’éloge de Mr Séguin… »
Ce n’est pas le
cas de tout le monde, et certains, à commencer par Herblay, en font un héros du
souverainisme, ce qu’il n’était pas.
« C’est sur son discours que
j’invite les gens à réfléchir… »
Son discours
est tout à fait remarquable, mais il est plombé par le fait que lui-même l’a, d’une
certaine manière, renié ou souhaitant qu’il n’atteigne pas l’objectif affiché, faire
rejeter le traité de Maastricht par une majorité de Françaises et de Français. On
en conclut donc qu’il y a là-dessous, un calcul politicard particulièrement
faisandé, dont la finalité nous échappera toujours.
« Même si ce que Mr Zemmour
dit est vrai… »
C’est surtout
ce que rapporte Philippe de Villiers. Il faisait partie du comité anti-Maastricht
de Séguin et Pasqua, et au soir du vote, il s’attendait à trouver les deux
compères aussi effondrés qu’il l’était lui-même – le OUI ne l’avait emporté sur
le NON que de 538’000 voix.
Il les trouve
en train de se congratuler en buvant du champagne. Or, Séguin l’avait
clairement expliqué, ce traité était mauvais pour la France, la privant de sa
souveraineté, ce que la suite a amplement démontré. Donc se féliciter de son
succès, équivaut à une trahison de la France souveraine et des Français.
On notera que, « grâce »
à cet échec, Séguin poursuivra une remarquable carrière « républicaine » :
président de l’Assemblée nationale de 1993 à 1997, président du RPR de 1997 à
1999, premier président de la Cour des Comptes de 2004 à 2010, année de son
décès (7 janvier). D’après Fillon, il aurait néanmoins sombré dans l’alcoolisme et la
dépression.