Le voile autorise la
stigmatisation, c’est en quelque sorte ce que l’auteur nous
susurre mezzo voce.
C’est pourquoi il
doit être banni tout en en faisant pas l’objet d’une entorse à
la loi qui n’a pas encore établi un code vestimentaire strict
interdisant les jupes trop longues ou trop courtes, le port du
blouson ou des pantalons fuseau.
Bref la loi ne prévoit pas ou pas
encore d’uniformisation de l’habillement ( vous imaginez la tête
des revendeurs s’ils étaient remplacés par une masse
d’habillement centralisée ) mais les Musulmanes devraient anticiper et se fondre dans la masse en cessant d’arborer les signes de leur foi.
Les stigmatisés
sont donc responsables de l’être, un peu comme le bijoutier qui étale
en vitrine les bijoux à la vue de ses acheteurs potentiels est aussi
responsable des tentatives de braquage qu’il suscite.
Ce ne
sont plus ceux qui saisissent le moindre bout de tissu pour assouvir
leur irrépressible besoin de haine qui sont condamnables moralement
mais ceux qui en sont victimes.
C’est un curieux renversement éthique auquel, si nous n’y prenons garde, nous serons confrontés car il n’y a aucune raison que ce mouvement se contente des signes extérieurs musulmans mais il cherchera à étendre ses volontés de « normalisation ».
Quant à la charge
habituelle sur les menaces que fait peser le multiculturalisme –
outre qu’il ne prend que des proportions quantitativement très limitées – c’est
oublier que toutes les civilisations donc aussi la française sont
issues du mélange des cultures.
Par ailleurs comme les opposants au
multiculturalisme ne sont pas à une aberration près, ils
revendiquent les racines judéo-chrétiennes ( avant il n’y avait rien, le néant, le vide absolu ) ou d’autres un peu
moins sectaires gréco-latines de notre civilisation donc de notre
langue se mettant ainsi en contradiction avec leur discours qui n’est pas culturel mais exclusivement politique.