@Trelawney
Je dirais plutôt que c’était un commentaire plutôt destructif !
Mais je ne vous en veux pas. >Vous reproduisez l’argumentaire absolument manipulé des anti nucléaires professionnels. C’est à dire le système même. Je défends le nucléaire mais je ne suis pas prêt à dire n’importe quoi pour cela. Par exemple, assez saturé de l’argument pro nucléaire sur l’impact CO2 minime des activités nucléaires, j’ai étudié le problème de l’effet du CO2 équivalent anthropique sur la température moyenne du Globe terrestre à sa surface (1m de hauteur en fait). Et je pense que cet effet anthropique n’existe pas au niveau actuel et même aux fameux 550 ppm seuil du catastrophisme de propagande. D’ailleurs l’évolution de cette température moyenne sur les 20 dernières années, où il n’y a pas eu d’augmentation notable, confirme cela (C’est une chose reconnue par les spécialistes du climat honnêtes, dont Phil Jones). Donc ce n’est pas un argument que je retiendrai en faveur de l’électronucléaire. Si je défendais l’éolien pour la production massive de courant, je reconnaitrais sans problème que cela constitue avant tout une bulle financière énorme (rien à voir avec les réacteurs nucléaires on est à un facteur 10 ) et que cela permet aussi de recycler l’argent sale… Si l’Allemagne n’avait pas cet énorme bénéfice du commerce extérieur il y a longtemps que son économie aurait plongé à cause de son energiewende…
Sur les points contestés :
1) Ce serait vraiment long de développer ce point. Mais il est clair pour un spécialiste que le PWR de TMI, le réacteur nucléaire graphite à eau pressurisée de Tchernobyl et les BWR de Fukushima Daiichi sont de type très différents. Et que l’accident grave se déroule différemment et à un impact très différent sur l’environnement suivant ces trois type. L’impact nettement moindre est lié à TMI (quasiment pas d’impact extérieur malgré la fusion partielle du cœur du réacteur). A Tchernobyl le feu de graphite a provoqué un effet cheminée qui a projeté et dispersé très loin les aérosols radioactifs. La contamination a ainsi été relativement faible. Il en est résulté que ce sont surtout les plus fragiles, les jeunes, compte tenu d’une incapacité du gouvernement à gérer l’aspect sanitaire notamment la consommation de lait et d’aliments contaminés, qui ont été touchés. Avec des cancers de la Thyroïde dont une grand majorité ont été traités avec succès. Au Japon les retombées ont été plus concentrée avec des zones ponctuelles à forte activité. l’IRSN a parlé d’une contamination en peau de Léopard. La délimitation des zones contaminées et le contrôle strict de la consommation ont été assuré avec succès au Japon.
2) Au Japon sur le site de Fukushima Daiichi 2 réacteurs nucléaires ont été sauvés. les 5 et 6 de la tranche n° 2. Le gouvernement a pourtant décidé de les déclassés. C’est dire que la plus grande prudence technique et politique préside maintenant à la reprise du nucléaire au Japon qui est tout à fait effective. Avec l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires et l’’utilisation massive du gaz naturel qui en est résulté, le gaz (et le charbon) est la seule véritable alternative au nucléaire, l’économie du Japon a plongé définitivement. La volonté de relancer le nucléaire est réelle. Mais elle se fait avec prudence en sollicitant l’accord des populations. Au Japon le tiers du pays est en zone sismique. Cela freine la reprise et conduit à des abandons de réacteurs…
3) Oui le nucléaire nécessite une société développée. L’EDF a fait du nucléaire d’abord à son initiative en forme de test sur les réacteurs plutonigènes de Marcoule, puis sous la direction de la mise en œuvre de l’orientation gouvernementale. Les progrès d’une société sont très dépendants de son système dominant. Nous sommes sous le néo libéralisme dur qui est un système en bout de course et qui nous fait sombrer. On voit d’ailleurs actuellement une prise de conscience aux USA qui conduit à un système qui s’apparenterait au capitalisme industriel. Les six grands pays inféodés par leurs responsables au néo libéralisme en sont déstabilisés…
4) aujourd’hui il n’y a aucun décès imputé aux accidents nucléaires de Fukushima Daiichi ; Ce n’est pas contesté. Pour Tchernobyl le nombre de décès est très limité, heureusement je dirais. Le fait de manipuler des chiffres de morts potentielles en omettant toujours de citer les morts de Bohpal notamment traduit bien la nature d’organisation comme Greenpeace pleine de duplicité et cynisme pour faire avancer ses plans meurtriers pour notre pays.
6) La Chine a récupéré la technique EPR comme celle d’autres PWR. Elle récupérera de même la technique russe sur les rapides à sodium type BN800 donc. L’investissement éolien est un gouffre. Si on fait le compte en France on met beaucoup plus d’argent dans l’éolien et le PV que dans le nucléaire. Le projet éolien offshore dans les prestigieuses baies bretonnes (un scandale à mon sens) avoue un coût de 6 milliards d’euros pour une production équivalente à 300 MWe si l’on tient compte de coûts non pris en compte, on arrive au montant de l’investissement gonflé de l’EPR de Flamanville.
7) Les contrats EPR anglais sont absolument nécessaires pour l’industrie nucléaire française qui comprend beaucoup d’emplois notamment. C’est incontestablement un bon contrat commercial qui a notamment été considéré comme tel par de MPs britanniques qui voulaient le revoir. Evidemment ces projets ont été combattus en France par la mouvance anti nucléaire présente y compris à l’EDF. Parce qu’ils montrent aussi que le nucléaire n’en est qu’à son début..