La failite de notre modèle économique est inéluctable parce que l’être humain
est avant toute autre considération un
consommateur, comme tout ce qui vit ; sa condition s’en trouvant ramenée à la relation pouvant exister entre :
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la production destinée à satisfaire ses besoins vitaux et
superflus, puisqu’à la différence des autres animaux il sait s’en
inventer,
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l’accroissement incessant de la richesse collective résultant du
profit réalisé sur la production et les échanges auxquels elle donne lieu,
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la population de ceux qui, outre consommer, produisent et contribuent à quelque titre que ce soit à la distribution de ce qu’ils produisent et/ou consomment.
La
lutte des classes, ce combat, dont la rémanence des revendications
de ceux qui le livrent a de tous temps et partout prouvé l’inefficacité (en dépit du fait qu’elle s’attribue abusivement des avancées sociales devant tout au progrès scientifique et technique) n’y changent rien, et pas davantage un libéralisme, trop occupés à pédaler le nez dans le guidon, à la poursuite du profit matériel. Ni l’un ni l’autre ne s’est jamais préoccupé d’identifier les vrais responsables de la situation, au-delà de la vision aussi romantique que sommaire
qu’en a eu Marx, dans le contexte agité de
l’industrialisation des activités humaines ; ce qui n’a pas
empêché tous ceux qui l’ont crû – et y croient encore – d’en
faire leur référence, qu’ils soient pour ou contre.
Or ces protagonistes sont les consommateurs-producteurs eux-mêmes, toutes conditions sociales confondues, et eux seuls, par leur prolifération incessante, depuis que le monde existe, pour atteindre la démesure et l’absurdité. La pyramidologie sociale en fait la démonstration, mais il suffit pour s’en rendre compte de savoir qu’à ce jour, pour chaque emploi créé dans le monde, deux demandeurs supplémentaires s’ajoutent à la liste d’attente. Et il naît quotidiennement 280 000 êtres humains supplémentaires, soit près de 100 millions par an.