@ Konyl
Bien sûr que si. L’accompagnement est inadapté.
Il est inadapté parce qu’il repose sur l’idée philosophique que le chômeur est une feignasse, un parasite, un délinquant, un assisté. Cet accompagnement se limite quasi exclusivement à un contrôle social, qui consiste à pointer comme on va pointer au commissariat.
La réalité est que la mentalité française est un handicap en la matière et que ce qui fait trappe, ce n’est pas de toucher les minima sociaux, ce sont des idées reçues telles que ’vous êtes trop jeunes, vous n’avez pas d’expérience’, ’vous venez de tel quartier et suivant ce qu’a dit Bernard de la Villardière..’, ’vous n’êtes pas assez diplômé, il faut minimum bac +4 pour tenir une caisse chez carrouf’, ’vous avez plus de 45 piges, vous êtes fini’, ’vous êtes diplômé, mais vous n’êtes pas formé’, etc, etc.
Dans la lutte contre le chômage, le front à ouvrir n’est pas sur le plein emploi, mais sur le chômage de longue durée. C’est-à-dire que l’on doit faire en sorte que l’on peut tomber au chômage mais que l’on ne doit pas y rester longtemps. Ca doit tourner.
Vous voyez vous une éducation des patrons, Une pédagogie à leur endroit ? Non, le chômeur est le diable, il est mal intentionné, etc.
C’est un peu difficile quand le politique est barré à fond dans la lutte des classes.