• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de velosolex

sur Marcher dans sa tête


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 30 juin 2018 23:20

Quand aux chemins, je peux dire que je suis un grand marcheur, et que je suis venu en ce pays de Landes pour cette grande raison. Dernièrement, j’ai acquis de nouveaux lacets, rouges, sanguinolent. Ainsi paré je n’ai peur de rien et j’avance, un bâton à la main, un casse croûte au fond du sac, d’une façon encore plus déterminé qu’à l’époque où je possédais des lacets noirs.

Des arrêtes de schiste montent vers le ciel et les soirs d’hiver, certains chemins bourbeux sont impraticables,une fois qu’on a passé les grands calvaires de granit qui bordent les villages.
 C’est un pays d’esprit où les pierres bougent, vous entourent, et parfois disparaissent..
 On ne sait pourquoi. On ne parlera pas de cela dans les journaux où l’étonnement a des limites. 
 Dans la forêt, l’une d’elle est marquée au fer de lettres de feu. Un menhir de deux mètres de haut, 500 kilos qui a disparu de 1986 à 89. Enfin il est revenu comme si de rien n’était un beau jour dans le cercle de pierres.
 A t’il été écouté Rostoprovich jouer du Bach sur le mur de Berlin ?...
Nul ne le sait ; Le ciel est chargé de nuages et de mystères, de morves violettes et roses, comme un livre du club des cinq. 
Les chevaux jouent aux quatre coins de l’horizon, vont mordre l’écume de l’océan, et reviennent pisser joyeusement. Je suis tantôt ravi, ou bien désemparé parfois devant toutes ces étrangetés. Cela dépend de la lune, de mes humeurs, et de l’altitude, parfois considérable, qui atteint parfois 290 mètres, du haut de la montagne saint Michel.
Les poètes en marche sont nombreux en cette région d’appelation controlée. Ils cherchent à se mettre en concordance avec le merveilleux ! ; Il faut les voir avancer, avec leurs brodequins et leurs rimes, passant le roc’h Trevizel, tachant le ciel de leurs mélopées rythmées, comme un tambour major.
 Où vont ils, en récitant « le bateau ivre », ou « sensation » d’Arthur ? Nul ne le sait....Savent ils que le mur de Berlin est tombé. Ils traversent les apparences et les passages cloutés, indifférents à la pluie « qui ne mouille que les cons ». Le premier qui s’en plaint en ce pays a perdu. C’est ainsi qu’on fait le tri entre les bœufs sans cornes et les taureaux à lyre, en ce pays où je vous écrit, sans même avoir besoin de passer par l’académie pour prendre opinion. 

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès