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Commentaire de velosolex

sur Marcher dans sa tête


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velosolex velosolex 1er juillet 2018 23:28

@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Ma vie a été comme tant d’autres le produit de rencontres hasardeuses. 

Beaucoup nient cette part d’aventure, de chance, prétendant que leur succès est du à leur génie où à leur belle manière, ( généralement les plus cons, les plus paranos) oubliant le colt encore chaud qu’ils ont dans leur poche : Je veux parler de leur carnet d’adresses, ou de leur héritage. 
Les parcours bancals amènent plus de modestie. 
Au bal de la nuit, qui sera le prochain danseur, danseuse, sur notre carnet de danse ? Un hidalgo, une princesse, un illuminé, un perdant magnifique, Vanessa Paradis recrutant pour son prochain film ?..
Ou encore un camion de linge sale alors qu’on traverse la rue, le nez dans l’ailleurs ?
C’est ce qui est arrivé à Rolland Barthes, lui qui avait tant écrit sur les signifiants, les marques, pour tenter de séparer le linge propre de l’ivraie.
S’il y a un dieu, alors il a la passion de la blague. C’est un peu le nom d’un livre de Paul Auster : « J’ai cru que mon père était dieu. »..Auster a collecté des histoires d’anonymes, avec pour principe " Je cherche des histoires vraies, où les intéressés ont vécu une expérience bouleversante et unique, où le hasard était si déterminant que cela ramène à l’expérience de l’absolu, à l’intervention de dieu....Des short stories donc !  
Je pensais que mon père était Dieu et autres récits de la réalité ...
En 75-76, j’ai fait un voyage en Asie, et j’ai croisé deux personnes par le plus grand hasard, dans deux villes différentes, Quetta et Madras, à plusieurs mois de différences. Ils cherchaient une troisième après lui avoir donné RDV,...Une histoire de quête perdue épuisante, que j’avais oubliée avant que je ne rencontre celle ci, dans une autre ville, comme dans un roman trop bien arrangé. et que je ne la sauve, en quelque sorte, presque par inadvertance, comme si dieu avait écrit un texte, en me guidant la main, ou en regardant par dessus mon épaule, voulant lui donner une dernière chance après avoir qu’elle est raté les deux premières mains tendues. Auster est un des écrivains que j’aime, car il es une sorte de shaman littéraire qui tente de dépeigner les fils du destin, le plus souvent des cheveux d’homme, qu’il tire hors de l’eau et de l’oubli, faisant raisonner d’étranges concordances..


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