J’ai testé la conduite apaisée
Ce matin , j’ai fait un aller-retour de 100 km pour mon travail. Pour le retour, je n’ai pas pris l’autoroute, pour tester le 80.
1er constat : on roule à 70
En effet, il suffit qu’un véhicule roule à 70 pour qu’on soit obligé d’en faire autant, car il est devenu pratiquement impossible de doubler. Ainsi, je me suis retrouvé un bon moment à 70 derrière un camion, et j’ai finalement pu le griller à la faveur d’une portion en 3 voies en côte.
2ème constat : c’est difficile
Il y a un truc auquel je n’avais jamais pensé, c’est que les compteurs ont été conçus à partir des limitation de l’époque où les véhicules ont été construits, c’est à dire : 30, 50, 7, 90, 110 et 130. Sur mon compteur, le 70 et le 90 sont faciles à repérer. Par contre, il n’y a qu’un petit trait pour le 80. Résultat : on passe son temps à regarder le compteur par peur de faire une infraction. Pendant ce temps, bien sûr, on n’observe plus la route.
3ème constat : c’est stressant.
On sait qu’il y a maintenant des véhicules privés équipés de radars. Un instant d’inattention et vous vous retrouvez à 85 ... Tout le monde est stressé, ça se voit. Un moment, je me suis retrouvé sur une 4 voies, avec un terre plein central. J’avais donc le droit de rouler à 90. J’ai donc lâché les chevaux et, pour la première fois de ma vie d’automobiliste, j’ai constaté que je doublais tout le monde.
4ème constat : le silence
L’auteur de ce brillant article se garde bien de répondre à mon objection. Les arguments fournis pour passer de 90 à 80 pourront être réutilisés pour passer de 80 à 70, puis de 70 à 60, puis de 60 à 50. ... Où s’arrêtera-t-on ?