Nulle coercition derrière ce mouvement spontané, qui correspond à ce
qu’un peuple peut faire de mieux : se rassembler et communier dans la
ferveur, espérer une victoire finale, oublier l’espace d’un instant
toutes ses différences et les tensions qui le divisent, se sentir un, vibrant à l’unisson d’un même frisson.
=============================
à l’auteur
Votre article est bien documenté. A ce titre il est intéressant, il permet en quelques minutes de bien voir l’état de décomposition du pays sans avoir à aller chercher ici ou là sur le Net - à supposer qu’on ait envie de le faire !- ce que peuvent être les réactions de l’opinion à ce non-événement que constitue l’entrée dans une petite cage mal fermée d’une petite balle remplie d’air.
Cela dit, des phrases comme celle que j’ai reproduite ci-dessus me font autant rigoler que les inepties d’un Poutou et de quelques autres allumés du même tonneau. En tant que Français, je n’ai rien à faire de ces jeux du cirque. Pas plus que de la présence, qu’elle soit bavarde ou discrète, d’un Président de la République populiste dans les tribunes. On n’envoie pas un citoyen à l’Elysée pour qu’il perde son temps à s’occuper de ces broutilles.
Cette invasion des media, depuis quelques semaines, par le football, si obsédante qu’on ne peut même plus écouter un bulletin d’information sans en entendre parler, c’est vraiment ce qui peut arriver de pire dans un monde qui fut civilisé et qui a déjà cessé de l’être. Cela dit, il y a déjà cinq minutes que je suis à rédiger ce commentaire, et c’est déjà beaucoup trop. Je l’envoie, mais avec regret : j’aurais mieux fait de m’en dispenser.