De sylvain Tesson j’ai bien aimé « les chemins noirs ». Sinon, toutes ces apparitions TV et radio commencent à me pomper. Ulysse n’avait pas des people et des micros tendus autour de lui.
Si l’on lit « construire un feu », de London, on tremble car l’on sait qu’il n’y aura pas une autre allumette pour se rattraper. Les écrivains voyageurs semblent ils sont devenus une marque déposée, bien mieux que les couteaux Laguiole. Mais à vrai dire le monde s’est rétréci au voyage. La seule magie, et cela n’a pas au fond changé, tient à la force du regard, lancé dans l’imprévu, le voyage tenant de la force et de la nécessite.
Kerouac sut imprimer quelque chose de nouveau, le jazz sur un texte un peu ivre, un peu halluciné. Bouvier en son temps d’après guerre se lança avec bonheur dans « l’usage du monde », sur des routes de liberté retrouvée, les même qu’Ella Maillard et Anne Marie Swarzenbach, la belle enfant avaient exploré. Comment retrouver l’usage du monde, le mode d’emploi de l’émerveillement ? Après tout si Tesson parvient à persuader certains de relire l’Odyssée, et Don quichotte, le premier road movie il n’aura pas perdu son temps