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Commentaire de Christian Labrune

sur 13 juillet 1793 : Jean-Paul Marat et Charlotte Corday d'Amont, dans le grand bain de l'Histoire


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Christian Labrune Christian Labrune 16 juillet 2018 13:04

@Laulau

Les Français, en 89, n’avaient absolument rien contre Louis XVI. Il était débonnaire, cultivé, curieux du progrès des sciences et des techniques, et il aurait pu faire un très bon roi si le système économique ne s’était dégradé et s’il avait eu un peu plus de caractère, c’est-à-dire si la capacité de prendre les bonnes décisions au bon moment ne lui avait pas trop souvent fait défaut. C’est sa pusillanimité et la médiocrité de ses conseillers qui l’ont perdu : entre deux options possibles, il avait bien du mal à trancher.

Louis XV avait, de fait, hérité de son grand-père un système tout à fait absolutiste que son tempérament l’avait toutefois induit à ne pas accentuer. Louis XVI se disposait à continuer dans la même voie que Louis XV « le bien-aimé ». Le peuple de Paris ne se serait jamais soulevé sans la propagande de doctrinaires excités comme Marat et quelques autres. Eux non plus ne savaient pas de quoi demain serait fait. Ils ne savaient pas qu’au bout de la grande terreur il y aurait nécessairement Thermidor et que leur exécration de la monarchie accoucherait dans peu d’années des grandes boucheries européennes organisées par un empereur mafieux.

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