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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Le naturisme urbain fait sa révolution à Paname !


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 16 juillet 2018 21:26
@la Singette

Bonsoir, plusieurs points dans votre commentaire sur lesquels je ne souscris pas.

Mais avant, je précise que je ne suis pas la seule femme à vous avoir répondu, avant moi, @ Cevennevive.

1/ Le fait de porter ou non un vêtement, est pour moi tout à fait secondaire. Mais ce projet qui vous vaut un article, porte en lui tous les stigmates de la rancitude de l’époque actuelle. Ce qu’il faudrait par bien-pensance et conformisme adopter comme « progressiste » n’est que la partie visible de la désagrégation de notre société. Et des classes sociales qui les composent. Ouvrières et classes moyennes. Déstabilisation des politiques traditionnelles, de l’Etat, et des différents corps qui le composent. Recul du peuple devant l’offensive violente du Capital par une coalition libérale-libertaire. Macron ayant signé l’acte de décès de notre pays. Macron qui engage une guerre douloureuse contre le peuple français avec d’abord le processus de désindustrialisation commencé il y a un peu plus de 20 ans, et le chômage de masse. Nous assistons à l’effritement progressif et quasi achevé de l’ordre social des années soixante. (voir declarations de Kessler en 2004) sur le CNR.

2/ Lorsque j’évoque Marx, je ne différencie pas le philosophe, l’économiste, ni l’historien, Marx est un tout. Et le compartimenter serait une erreur factuelle !
Vous me comparez à une guenon - merci ! - qui se raccroche aux branches du communisme ! En mal de pouvoirs.
D’abord pour se raccrocher aux branches, faut-il qu’il y ait tronc et racine, arbre ! Or, si Marx avait semé la graine, et bien d’autres avant lui, la germination ne s’est faite nulle part. Le Capital, nous pouvons l’observer, partout reste triomphant, même dans les ex-pays de l’Union Soviétique.

Mais justement, Staline était-il communiste ? Non, mais il s’est servi du Marxisme à ses propres fins. Pour une dictature dite prolétarienne mais qui n’a donné au final qu’une bourgeoisie dite rouge, peut-être moins avide que la bourgeoisie occidentale, car elle n’en avait pas les moyens matériels aussi élevés. Les goulags, personne n’aurait l’impudence de les nier. Et comme dans votre commentaire, vous me faites le procès d’intention d’aimer les dictatures, je vous réponds très librement, je hais les dictatures, et particulièrement celle que nous subissons aujourd’hui, dans notre propre pays la France, où la liberté de penser et d’expression, est sans cesse bafouée et foulée aux pieds par toutes les méthodes coercitives, que les nouvelles technologies permettent. Ce qui est très lâche, et particulièrement minable dans son abjection la plus glauque.

3/ Enfin, vous vous posez la question de savoir si l’émancipation de la femme passe par le nudisme et le rejet du vêtement, du corps nu !
Personnellement, je ne jette pas la pierre aux nudistes et au culte du corps humain en lui-même dépouillé de ses vêtements. Il y a des endroits appropriés. Mais vouloir en faire un injonction sociétale, comme du reste ce qu’il se passe avec la théorie du gender aux enfants !

Car : l’émancipation des femmes et des hommes, ne passera certainement pas par le naturisme et le corps nu en société !

L’émancipation passera par :
l’instruction, d’abord et primordialement,
la scolarisation,
l’apprentisage d’urgence de se réapproprier l’esprit critique,
la maîtrise du logos ré-apprendre à s’exprimer clairement pour pouvoir se défendre par le verbe contre les prédateurs sociaux, qui, eux, maîtrisent parfaitement le logos.
Apprendre à distinguer le futile de l’essentiel,

Oui, ces armes psychologiques sont pour la femme et l’homme contemporains, des gages de structuration de l’esprit et c’est en cela qu’il faut voir l’émancipation.
Quant aux Femen, je pense que toute femme sensée ne peut se reconnaître dans l’hystérie et le double standard portés au pinacle par les financeurs de ces femmes ! Financeurs ONG atlantistes.
Vous me comparez à Arlette Laguiller. Bien que la trouvant très sympathique, je suis aux antipodes de cette personnes. D’abord parce que dans sa bouche, le mot « capitalisme » a pris une altitude caricaturale, où le simple fait de dénoncer le « capitalisme » relèverait d’un tic émotionnel où le ridicule se joindrait à l’inanité des propos tenus. L’atroce destination mercantile et exploiteuse du capitalisme, est donc vidée de son sens, par le simple fait de prononcer ce mot.
N’était-ce pas encore pour la fausse gauche une des prouesses dialectiques de la novlangue à laquelle aura participé malheureusement Arlette Laguiller sans s’en rendre compte ; Mais la manoeuvre est éventée et nous pouvons depuis peu, avec la politique de casse sociale de Hollande et de Macron, dénoncer le « capitalisme » pour ce qu’il est, sans passer pour des ringards ou des ennemis de la modernité.

Les féministes. Tout ce qu’elles ont mis en avant relève de la physiologie de la femme, mais le statut social de l’individu malmené par le capitalisme, lui, reste en marge, largement tu par les féministes. : les a-t-on vu, à part quelques exceptions défiler :
1/ contre les réformes de la SNCF, contre la casse du code du travail, contre les licenciements abusifs et massifs ? Contre la réforme des retraites ? Contre celle à venir de la Sécurité Sociale ? Contre la suppression ou diminution des indemnités chômage ? Contre la suppression ou remise en cause des retraites de réversion aux veuves ? Contre la maltraitance dans les EPADH par manque de personnel, les problèmes dans les hôpitaux ? etc. etc. etc.

Si vraiment les féministes voulaient participer activement à une rénovation de la société dans l’intérêt du peuple, alors il faudrait qu’elles se mettent réellement au travail, et cessent de s’interesser uniquement aux problèmes de vagins, de fesses et de nichons !

Cordialement.


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