@JP94 La colonisation de la Sibérie, comme toute colonisation s’est faite au dépend de ses habitants et de sa nature. Vous avez raison. Je ne peux pas supprimer « mise en valeur » sur Agoravox, en revanche je vais l’enlever de mon blog.
Pour ce qui est d’Alibert, je pense, malgré tout, ne pas avoir totalement été à côté de la plaque. Comment cet homme, qui a vécu là bas il y a 150 ans, a-t-il pu laisser un tel souvenir ? Il est aussi révéré dans l’Oka que les Décabristes russes le sont à Irkoutsk. Pourtant, je ne pense pas qu’il existe de « discours officiel » à son sujet. Donc, on peut croire qu’il y a de la sincérité dans ce que l’on entend. On m’a même dit qu’ « il payait bien ».
Pour ce qui est du pillage de la Sibérie, déjà au début du XXème siècle, Vladimir Arseniev, incomparable auteur de Dersou Ousala, en parlait. A la même époque, il faut aussi lire ce que dit Ferdinand Ossendovski sur le comportement de certains colons russes : « Asie fantôme : A travers la Sibérie sauvage 1898-1905 » - « De la présidence à la prison » - « Bêtes, Hommes et Dieux »
Je n’ai pas connaissance d’Anglais qui exploitaient de l’or en Sibérie avant la révolution. C’est un point que je vais regarder. Merci d’en avoir parlé. En ce qui concerne l’intervention française, il me semble qu’elle fut motivée principalement par la peur du bolchévisme et par l’emprunt russe qui représentait 1/3 des investissements étrangers en Russie et 30% de l’épargne des Français. Le non remboursement de cet emprunt pouvait être perçu comme du pillage - mais un pillage des ménages français.
Si pillage il y a eu par le passé, il continue aujourd’hui.
On sait que Total n’a pas été « propre » en Birmanie. Mais que dire de l’extraction de gaz qu’il conduit à Yamal, et de la dévastation que cela représente pour le peuples des Nenets et pour leurs rennes, autour desquels est construite leur culture ?
Il faut aussi parler du pillage de la faune et des forêts de Sibérie pour les entreprises chinoises. A Khabarovsk, on voit une flotte considérable couverte de grumes issues, bien souvent, d’abattage illégal et, en tout cas, d’une taïga non gérée durablement. Avec ce bois, les chinois font des baguettes et des meubles que nous achetons en France. Nous contribuons à cette dévastation. Mais Greenpeace préfère parler de la préservation de la forêt amazonienne plutôt que de la sauvegarde de la taïga sibérienne, pourtant si fragile. La déforestation n’est pas limitée au bassin du fleuve Amour. On dit sur les bords du Baïkal que toutes les grosses maisons sont la propriété des producteurs de vodka ou des producteurs de bois.
En résumé, « mise en valeur » est bien un terme trop polémique que je n’aurais pas dû utiliser.
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