Une accusation terrible. Il faut penser
que le journal de Joffrin disposait d’éléments pour la lancer.
Lors du scandale du Watergate, le
Washington Post eut la peau de Richard Nixon. Pour le protéger ses
proches mentaient et leurs mensonges s’effondraient les uns après
les autres. C’est que le journal américain avait une source haut
placée qui l’informait. Son nom de code : « Gorge
Profonde ».
À l’Élysée, ou place Beauvau, il y
a une « Gorge Profonde » qui renseigne les journaux. Le
Monde, d’abord. On n’imagine pas un seul instant que sans son
aide ce journal aurait pu identifier la brute qui frappait un
manifestant à terre.
Gérard Collomb, prétendument au
courant de rien, ment.
Bruno Roger-Petit ment. Les services de
l’Élysée mentent. Et comme lors du Watergate, leurs mensonges
s’effondrent les uns après les autres.
Maintenant c’est Libération qui, à
son tour, bénéficie de l’aide providentielle de « Gorge
Profonde ». Il faut lire attentivement l’éditorial que
Laurent Joffrin consacre à l’affaire. Il note – et c’est
l’évidence » - qu’Emmanuel Macron est protégé par des
dizaines de policiers spécialisés. Quel besoin avait-il d’un
Alexandre Benalla ? Sauf à ce qu’il rende des services
particuliers…
Une preuve parmi d’autres : le
boulet de l’Élysée habite dans une résidence appartenant à la
présidence de la République. Une autre preuve : il accompagne
toujours Macron dans ses déplacements privés, à la mer, à la
montagne….
Puis dans l’article vient le clou qui
s’enfonce dans le cercueil du chef de l’État. Voici la phrase
qui explique ce que Joffrin appelle « le mystère Benalla » :
« Parce que c’est un proche qui a rendu tant de services ou
qui en sait trop ? Hypothèses redoutables ».
Redoutables en effet. Joffrin subodore,
laisse entendre, procède par allusions. Le directeur de Libération
doit savoir des choses que nous ignorons encore. Nous attendons avec
impatience la prochaine livraison de « Gorge Profonde ».
PS : Et le Journal du Dimanche révèle
qu’après l’éclatement de l’affaire, Macron a téléphoné à
Benalla ! Quand on vous disait qu’ils étaient proches, très
proches…
http://www.atlantico.fr/decryptage/affaire-benalla-et-liberation-enfonca-dernier-clou-dans-cercueil-macron-benoit-rayski-3459549.html