@moderatus
La remarque de Bibou 1324 est totalement irrecevable. Elle me rappelle un propos du « philosophe » Michel Serres qui s’était fait applaudir lors d’une conférence à la Sorbonne, à une époque où on pouvait déjà dénombrer au moins deux cents morts dans des attentats en France, en expliquant que ce n’était rien à côté du nombre des morts sur les routes.
Cela revient - et c’est tout à fait inquiétant qu’un « philosophe » et des étudiants de la Sorbonne puissent entre être là -, à ne pas être capable de voir qu’il y a une diffférence entre un crime et un accident. Quand la voiture de M. Dupont dérape sur une plaque de verglas et qu’il se tue, il ne serait pas sérieux d’incriminer les constructeurs de son véhicule ou les responsables de la circulation routière. Même s’il y avait eu négligence quelque part, on ne pourrait pas déceler cette intention délibérée de tuer qui est présente dans le terrorisme ou dans des crimes comparables à celui qui est évoqué dans votre article.
On peut être athée comme je le suis, on sera bien forcé quand même de reconnaître que la civilisation commence avec le « tu ne tueras point » du décalogue. Confondre le meurtre et l’accident, même s’ils aboutissent dans les deux cas à la mort d’un citoyen, c’est renoncer à ce qui fait l’humanité même et regarder ses semblables comme du bétail ; c’est adhérer, de fait à un type de logique qui se retrouve dans tous les totalitarismes : l’état ou la religion sont tout, l’individu n’est rien.