@lala rhetorique
« Mais ce ne sont pas les exécutants qui sont à mettre en cause, ces métiers sont des métiers d’obéissance, non d’initiative ! »
Vous insinuez que les assassins ne sont pas à mettre en cause ?! Dans tous les cas, il n’y a absolument AUCUNE exception qui mette des exécutants à l’abri de poursuites. Sans doute n’avez vous jamais entendu parler du tribunal de Nuremberg...Ni de la loi...
Lorsqu’un ordre donné à un agent public a pour effet de commettre une infraction, l’agent se retrouve in fine
seul juge de ses actes dont il doit personnellement rendre compte. Il
ne peut pas se dégager de sa responsabilité devant les conséquences des
actes exécutés en objectant qu’il avait « seulement » obéi aux ordres.
Deux articles fondamentaux
1. L’article 28 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires précise :
« Tout
fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est
responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se
conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le
cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à
compromettre gravement un intérêt public. Il n’est dégagé d’aucune des
responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses
subordonnés. »
2. L’article 122-4 alinéa 2 du Code pénal dispose que :
« n’est
pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé
par l’autorité légitime sauf si c’est cet acte est manifestement
illégal » vise l’hypothèse où un supérieur hiérarchique donne l’ordre à son subordonné de commettre une infraction.