Je pense que dans une lecture chrétienne de l’Histoire, Napoléon est à la France ce que Mahomet est à l’Islam.
Je m’explique.
L’Église catholique n’allait pas bien, elle cherchait trop les richesses passagères de ce monde là où le Christ a partagé la seule chose qu’il avait, un message d’Amour.
Il était donc normal que Dieu envoie son serviteur Mahomet pour évangéliser des tribus orientales qui, vues de Rome, étaient sans importance. Mais le jeune Mahomet, éduqué dans la piété par sa mère qui le préparait sans le savoir à son destin exceptionnel, a difficilement vécu sa relation avec Khadija (6 ans, on peut comprendre).
Et surtout, les forces du mal, qui s’en donnaient déjà à cœur joie au « Saint Siège » ont régulièrement assiégé l’Esprit de Mahomet, et c’est pour cela que le Coran est un surprenant mélange d’enseignements divins, notamment concernant la responsabilité individuelle, et de pensées plus obscures.
L’Esprit de Mahomet était un surprenant champ de bataille, dont la férocité des combats ne sera que pâlement reflétée dans les guerres de l’Islam qui suivirent.
Quelques siècles plus tard, alors qu’en Haut il était prévu que la Révolution française se contenterait de renforcer les acquis de la Révolution anglaise, le peuple français n’en faisant qu’à sa tête ira beaucoup plus loin et s’attirera l’animosité des monarchies voisines.
Mais vu que la France n’avait pas encore pleinement réalisé sa grande mission dans l’histoire terrestre, il fut décidé de lui envoyer un sauveur et c’est ainsi que naîtra Bonaparte au sein d’une famille corse sans histoire.
Le problème, c’est que l’Esprit de Napoléon n’était pas forcément préparé à un destin aussi exceptionnel, et il suffira quelques victoires en Italie et en Égypte pour que le jeune militaire se fasse dévorer par l’ambition.
Et là où son rôle était simplement de garantir l’intégrité du territoire Français s’est-il seulement rendu compte qu’il a ensanglanté l’Europe ?
Dans tout les cas, Napoléon, Mahomet, même combat : envoyé de Dieu pour une mission bien précise ici-bas, se fait encercler par de nombreux démons.
Vu sous cet angle, la fascination de Napoléon pour Mahomet est évidente.