@Fergus
Je vous rejoint dans ce constat. Dans le centre Bretagne les gens se retroussent les manches, et à vrai dire voilà longtemps dans ces territoires que les gens ont appris à ne compter que sur eux. Braudel, géographe et historien mais poète finalement, fit dans les années 80 un très beau livre en trois tomes, qu’il n’eut pas le temps de finir « l’identité de la France »....Il y montrait comment l’arrivée du train dans les coins les plus reculés du territoire avait fait davantage pour le sentiment national que la révolution.....L’histoire du territoire n’est pas un long fleuve tranquille, et des régions prospères sont devenues parfois des déserts, avant de renaître de leurs cendres, dans le temps long. Il s’est accéléré depuis quelques temps, et sans doute bien trop : Aucun recul, un aveuglement partant des certitudes infatués liées aux progrès, à des mots magiques « révolution verte » cachant derrière des rendements explosés, l’annonce de catastrophes en chaîne, dont il faut espérer qu’elles ne nous seront pas fatales. Mais comment ne pas désespérer devant celle des oiseaux, surtout quand on n’en comprend la raison. La grande étrangeté c’est que nos élites ne semblent toujours pas comprendre ce qui se passe, l’œil sur l’économie mondialisée, psychotique, comme une étoile éteinte depuis longtemps, mais qui continue à leur indiquer la voie