@ microf
« Ne devraient-on pas faire comme en Suisse á savoir, délocaliser les emplois vers ces contrées au lieu de délocaliser ces emplois hors de la France ? »
Je suis bien d’accord avec vous, mais cela n’est malheureusement pas du ressort des pouvoirs publics. Dans la société néolibérale qui est la nôtre, seuls les patrons d’entreprises sont en effet décisionnaires en la matière.
Se pose en outre un problème d’infrastructures, et dans l’état actuel des finances, l’on voit mal les collectivités, et a fortiori l’état, investir dans les contrées délaissées dans des équipements dont le retour sur investissement serait par trop aléatoire en termes de créations d’emploi.
Cela dit, l’exode rural est quasiment terminé, et les villages qui ont vu fondre leur population connaissent un certain renouveau grâce à l’arrivée de néo-ruraux. Mais cela vaut surtout pour les régions attractives ou pour les villages à distance raisonnable des bassins d’emploi. Au cœur de la Meuse ou de la Creuse, ce n’est pas évident.
Pour ce qui est de « copier initiative du Maire d´Albinen », certains l’ont fait en France sous une autre forme, à l’exemple du maire de Champ-du-Boult (Calvados) qui a mis en vente de grands terrains constructibles pour 1 euro symbolique. Dans le même esprit, le maire de Thouars (petite ville en déclin) vend des maisons anciennes (et donc à rénover) pour là aussi 1 euro symbolique.
Personnellement, je pense que la réhabilitation de l’habitat ancien de caractère devrait bénéficier pour ceux qui s’engagent à en faire leur résidence principale de subventions municipales ou départementales ainsi que de l’application du taux réduit de frais de mutation à l’achat.
A noter que certains villages subventionnent des activités commerciales en salariant des gérants chargés de faire vivre, ici une épicerie, là un café-restaurant dont murs et fonds appartiennent à la municipalité.