@V_Parlier
il est possible que ces « études » sur les sociétés matriarcales passent sous silence certaines réalités. Je crois que le but n’est pas d’être rigoureux, mais de nous vendre un truc dans le vent, supposément féministe.
quant à la fable de la partouze généralisée... déjà faut avoir fait des partouzes pour savoir que c’est pas une réussite à tous les coups... Quoi qu’en pensent les idéologues, la sexualité ne peut pas se conjuguer sans cesse avec plus de médiocrité. Hors, la sexualité collective tend naturellement (sauf exceptions) à la médiocratie. En l’absence de « normes extérieures », le groupe menacé d’anomie cherche instinctivement l’hyper-centre, pour s’équilibrer. (on le voit dans tous les domaines où on abolit les normes). L’originalité devient un problème. L’hyper-milieu devient la nouvelle tyranie qui opprime l’individu.
Le problème, c’est que le désir nait de l’exaltation, du dépassement, de la transgression. A un moment la partouze peut être cette transgression, mais ensuite, le groupe peut devenir un joug. L’individu a besoin de spécifier son caractère, et à ce moment, le constant rappel à l’hyper-centre, l’hyper-norme, devient un blocage qui retient en arrière. Cette liberté contient donc ses propres limites (comme toute liberté).
Par ailleurs, ces sociétés étudiées sont forcément hyper collectives. Hors, nos sociétés industrielles de consommation sont structurellement individualistes et narcissiques. Je vois mal les citoyens qui tolèrent à peine de s’engager pour une copropriété ou une association de pétanque, s’investir dans l’éducation des enfants du village mondial
Les règles de vie sont le fruit de millénaires d’expérience humaine. Il y a des diversités, des disparités. Mais il y a aussi des limites. Par ailleurs, ce schéma repose sur l’idée que le sexe dans sa norme « amour libre hippie » est la seule préoccupation d’homo sapiens. On sait que c’est faux. Les sexualités sont hyper diverses. Et les hippies petits-bourgeois ont tendance à croire que « baiser la jolie voisine de palier » est le seul fantasme ou tabou sexuel humain : cela reflète surtout la pauvreté de leurs fantasmes et leur manque d’imagination.
Bon... un trait d’humour encore : j’imagine le mec du village qui est obligé d’aller se taper une vieille bossue ou la donzelle qui doit se faire sauter par un vieux laideron... vive la liberté ?