@Jean Keim
Il est manifeste que les donzelles préfèrent les vainqueurs voire les gredins pour celles qui assimilent les gredins à des vainqueurs potentiels. Héritage évolutionniste de temps plus durs. Le paradoxe c’est qu’elles préfèrent les vainqueurs pour la sécurité de leur progéniture et donc pour la paix, mais une paix réduite au premier cercle. Ces tropismes évoluent en fonction de la température sécuritaire du monde et trouvent leur origine dans la peur, celle de l’homme ayant un horizon temporel plus lointain que celle des animaux. Alors il fait des guerres. La peur pourrait être désignée comme coupable mais elle est aussi salvatrice. Ce n’est donc pas le fin mot de l’histoire. La pensée calculante a permis à l’homme d’accroître sa sécurité. La contrepartie c’est qu’il ne peut plus être heureux ici et maintenant s’il craint d’être malheureux ultérieurement. L’outil se retourne contre lui. C’est dommage car il créait des conditions favorables mais il aurait fallu lui attribuer sa juste place plutôt que l’alpha et l’oméga.
Il n’y a donc plus rien à attendre de la pensée calculante et de « l’évolution » qu’elle implique ; c’est la confusion de cette époque.
Nos donzelles réévalueront donc leur sélection dans un monde plus sécuritaire, mais il ne sera pas plus sécuritaire tant que nous tous n’auront pas réévalué notre rapport au monde (je n’ai pas le temps de développer cette ellipse) et cela ne passe pas par la pensée calculante. Il faudra attendre un surhomme (pas forcément celui de Nietzsche) et tout laisse accroire que l’occident ne sera pas le bon terreau de cette métamorphose.
Votre prédisposition à concevoir que l’on puisse sortir du schéma « les femmes choisissent les vainqueurs » prouve que vous n’avez pas monopolisé tout votre esprit à la pensée calculante.
Il vous reste de la place pour un ressenti. En cela il y a de l’espoir.