Le scandale de la semaine :
La ministre de la Culture Françoise
Nyssen à nouveau épinglée pour des travaux illégaux à Paris .
La ministre de la Culture aurait fait
agrandir de 150 mètres carrés les locaux parisiens de la maison
d’édition Actes Sud, dont elle était la présidente jusqu’en mai
2017. Et ce, sans aucune autorisation ni déclaration au fisc, révèle
Le Canard enchaîné.
Rebelote pour François Nyssen. Déjà
épinglée fin juin pour avoir réalisé en 2011 des travaux sans
autorisation au siège de la maison d’édition Actes Sud à Arles,
dont elle était la présidente, la ministre de la Culture aurait
effectué des travaux non autorisés dans les locaux parisiens de
l’entreprise, révèle Le Canard enchaîné, dans son édition à
paraître mercredi.
D’après l’hebdomadaire satirique, le
chantier a eu lieu à l’hôtel d’Aguesseau au 18, rue Séguier, dans
le 6e arrondissement de la capitale.
La maison d’édition Actes Sud est
installée depuis 1997 dans ces locaux du quartier
Saint-Germain-des-Prés, acquis par un crédit-bail via la société
immobilière Séguier, créée pour l’occasion. François Nyssen a
géré cette SCI jusqu’en mai 2017 et son installation rue de Valois,
affirme Le Canard enchaîné. Avec son mari, Jean-Paul Capitani, elle
est devenue propriétaire des lieux en 2012.
La future ministre a alors décidé
d’agrandir cet hôtel particulier, fort d’une hauteur de 4,60 mètres
sous plafond. Par l’intermédiaire de la SCI, des travaux ont été
progressivement entrepris, rajoutant des mezzanines et plusieurs
escaliers. Au total, la surface a été agrandie de 150 mètres
carrés, s’ajoutant aux 321, 67 déjà existants.
Seulement, ces travaux ont été
réalisés de manière illégale. « Dans les archives de la Direction
de l’urbanisme de la mairie de Paris, pas la moindre trace de dépôt
d’une demande d’autorisation de bâtir », explique Le Canard
enchaîné.
Pourtant, la municipalité, contactée
par le journal, affirme qu’un permis de construire est « obligatoire
dès qu’un propriétaire s’agrandit au-delà de 20 mètres carrés ».
Aussi, l’architecte des bâtiments de France n’a pas été prévenu,
alors que l’immeuble est inscrit depuis 1926 à l’inventaire des
monuments historiques.
Toujours selon l’hebdomadaire, les 150
mètres carrés d’agrandissement n’ont pas été déclarés à
l’administration fiscale.
Conséquence : d’importantes économies
pour Françoise Nyssen et son mari. Non seulement, la SCI Séguier se
serait affranchie d’un tiers de la cotisation foncière des
entreprises, mais n’aurait pas eu à payer deux taxes : celle pour la
création de nouvelles surfaces (au moins 50.000 euros) et une
seconde taxe qui aurait pu coûter environ 2500 euros par an à la
société.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/08/21/25001-20180821ARTFIG00287-francoise-nyssen-a-nouveau-epinglee-pour-des-travaux-illegaux-a-paris.php