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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Soyons Francs...ou Gaulois ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 août 2018 12:18

suite :L’oiseau observe la jeune femme du coin de son oeil de verre qui semble cligner ingénieusement. Comme dans un flash, le rêve qu’Olga a fait cette nuit resurgit de sa mémoire. Elle prend l’inouïe décision de le raconter au vagabond qui certainement n’y comprendra pas grand-chose.


Dans ce rêve, la narratrice y rencontre André, son voisin dans la rue qu’elle habite, un vieil homme qui l’invite à contempler sa collection de tableaux.
L’un de ceux-ci attire plus particulièrement son attention. Il représente un bateau dans le port de Bruxelles, au début du siècle, un marinier est accoudé au bastingage. Sa chemise bleue émerge de la brume matinale. Une jolie femme sur le quai, portant un panier se dirige vers l’avant-plan. André explique alors que ces tableaux datent de l’époque de ses parents. Il n’a pas vraiment connu son père qui un jour à l’âge de trente ans a disparu sans que personne n’ait retrouvé ses traces. Avocat près de la basilique, il lui arrivait d’acheter d’acheter quelques toiles.
Intriguée, Olga s’approche de chaque tableau et s’amuse à imaginer que les sujets mais aussi plus subtilement le jeu des formes et des couleurs racontent une histoire, mais aussi donne des indices sur la disparition de son père. Elle lui fait part de ses réflexions. Il lui révèle alors qu’il s’appelle BURGONDE, ce qu’elle ignorait et que tous les tableaux sont signés BURGRAVE. Olga ne peut s’empêcher de penser à un personnage de vieux barbon à la gravité pompeuse. Pourtant les tableaux dans leur brumeuse mélancolie laissent deviner l’intensité colorée de l’émotion. Un jour BURGONDE a-t-il rencontré BURGRAVE pour ne former qu’un seul être ?
Elle conseille à André de garder précieusement ses tableaux parce qu’aucun expert en art même doué n’y découvrira le mystère que recèle chacun d’eux et quitte la maison de son voisin, le laissant à ses réflexions.

Son récit terminé, Olga observe le vagabond : il sourit.
Trop absorbée par son récit, elle n’a pas remarqué la disparition de l’oiseau. Seule une plume poussiéreuse nargue le vent qui tente de la chasser. Mais le libraire attend sa visite...



De retour, Olga ne voit plus le vagabond. Lui aussi est parti, laissant sa valise que la vieillesse ne lui permet plus de trimbaler. Intriguée, et prenant malgré tout quelque risques, elle décide de l’emporter.

Le port de Bruxelles ce matin dans la brume chatoyante et ensoleillée a presque un air de fête.
Durant le trajet du retour, Olga prend une grande décision : elle n’ouvrira pas la valise avant un an.

Le voyage peut commencer.

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