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Commentaire de Christian Labrune

sur La Pensée de Midi chez Albert Camus


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Christian Labrune Christian Labrune 22 août 2018 12:59
à l’auteur,

Depuis ses entretiens avec Gerassi, Sartre m’est devenu particulièrement odieux. Ce n’est donc pas la classique comparaison avec Sartre qui me ferait démolir Camus, mais même si, à tout prendre, en politique, Camus s’est moins souvent ridiculisé que l’autre, je ne le supporte plus du tout. Et d’autant moins que, depuis quelques années, il paraît être en voie de béatification dans les media.

Camus, c’est de la littérature, au pire sens du terme, particulièrement dans Noces à Tipasa. C’est la littérature verbeuse et appliquée d’un jeune auteur qui viserait l’Académie, et il n’y a pour ainsi dire pas une seule phrase dans ces sortes d’essais, dont l’enflure à prétention poétique ne me fasse rigoler. Et après avoir si laborieusement exprimé le sentiment de nécessité absolue que lui inspire son rapport aux paysages de l’Algérie, il faudra qu’il se fasse, peut-être parce que la mode a changé, le chantre de la contingence et de l’absurdité. Comprenne qui pourra !

Camus n’a pas un poil d’humour et il ne se rend même pas compte que, de publication en publication, son succès l’induit à adopter une pose particulièrement ridicule, celle du sage antique inspiré par les Dieux. Le comble est atteint dans ce discours qu’il fait lors de la réception du prix Nobel, que nous avons tous pu réentendre lors des célébrations du centenaire. J’en étais accablé.

Un « penseur » qui ne sait pas rire, comme Démocrite, ce n’est qu’un plaisantin sinistre.

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