@JPCiron
Et les 900 mille Juifs obligés de quitter l’Irak dès le début des années 50, l’Egypte en 67, et les pays du Maghreb depuis 70 ans (230 mille au Maroc en 45, moins de quatre mille aujourd’hui. Cent mille en Tunisie en 48, 1500 aujourd’hui) bénéficieront-ils d’un « droit au retour » dans ces pays musulmans que leurs très lointains ancêtre habitaient bien avant l’islam ? La plupart (ceux d’Irak en particulier) ont été spoliés de tout ce qu’ils possédaient. Seront-ils correctement indemnisés ?
La situation des Juifs en France aujourd’hui ne diffère plus tellement de celle des Juifs du Maghreb. Plus de cinquante mille, en dix ans, auront dû fuir, vers les 17e et 19e arrondissements, les territoires perdus de la banlieue, et même dans Paris, il y aura eu des meurtres atroces. Seront-ils encore six cent mille en France dans dix ans ? Je crains que non.
Rappelons pour mémoire que les 250 mille arabes restés en Israël pendant la guerre de 48 sont désormais près de 1.8 million, et jouissent des mêmes droits que tous les autres citoyens. On leur fait même cette fleur de les dispenser d’un service militaire auquel pas mal de jeunes juifs aimeraient contrants. La population de la minorité arabe, depuis 48, a été multipliée par 7. C’est bizarre : quand les populations sont maltraitées, en général, elles partent : voyez le Vénézuéla actuel, voyez l’alya en France et celle au Maghreb, que j’évoquais plus haut. Combien reste-t-il de Juifs en Algérie ? Personne ne saurait le dire. Plus un seul, probablement. Or, Israël est environné de pays musulmans, et pour un musulman, la notion de frontière n’a pas de sens, il n’y a que l’oumma qui compte. Pourquoi ne se sont-ils donc pas réfugiés en Egypte, en Syrie, en Arabie, ces malheureux ? Ils auraient retrouvé les terres de leurs ancêtres : un ministre du Hamas ne faisait-il par remarquer, il y a bien deux ans, que la moitié des Arabes d’Israël venaient de l’Egypte, et l’autre moitié de l’Arabie ?