Comme artiste « contemporain » (soit au sens strict : « de notre époque »), je songerais à sauver un type comme Jean-Paul Marcheschi. J’étais tombé à la cathédrale de Nantes sur certaines de ses toiles monumentales (notamment
Adam et Eve) et, pour être franc, j’ai songé que cela valait bien plus que les gros angelots dodus renaissants ou pseudo-renaissants. L’association entre ses toiles (de très grandes dimensions) et l’architecture gothique était simplement extraordinaire.
Le peintre Arcabas a aussi fait des choses remarquables, toujours du côté de l’art religieux (entre autres son
Hommage à Bernanos). Pour les curieux (et habitant à proximité de Grenoble), l’église Saint Hugues de Chartreuse lui est consacrée.
Le travail en land art d’Andy Goldsworthy propose lui aussi des œuvres remarquables, souvent éphémères mais parfois destinées à durer (cf. les documentaires Rivers and tides et Leaning into the wind).
Bon, je lance la liste de ces artistes de notre temps, sur lesquels on tombe parfois, par hasard, au milieu de nulle part quelques fois et qui semblent avoir exactement compris le lieu dans lequel ils ont créé. Des artistes qui ne se laissent pas impressionner par leurs glorieux aînés (pour aboutir à un art pompier) mais les réinventent, se servent de leurs intuitions et créent de nouveaux modes d’expression artistique où le beau a toute sa place.
Quant à l’art contemporain au sens dégueulasse et pécuniaire du terme, j’abonde évidemment avec l’auteur. Tout ça finira à la décharge ou dans un contre-musée destiné à faire rire les générations futures (mais ce serait déjà faire à un Koons ou un Hirst beaucoup d’honneur).