@alinea
Je connais beaucoup de gens engagés dans la Phi, ils sont sincères, ils veulent réellement changer dans un sens plus social, plus démocratique, ok… C’est très bien mais évidemment cela ne suffit pas. Ils fonctionnent avec une idéologie dépassée, des schémas de pensée imposés par le système même à travers les médias, les groupes d’ « experts autorisés », les philosophes engagés pour la défense du système à travers la manipulation d’idées ….
Un exemple puisque vous avez vous même utilisé ce sophisme. Quelqu’un qui défend une solution nationale (mais n’est-ce pas l’objet du programme de la Phi) devient automatiquement dans la panoplie d’idées reçues dite de « gauche » un affreux nationaliste, donc une personne d’extrême droite. Au niveau politique c’est le raccourci qui est utilisé contre François Asselineau (avec son passé dans l’orbite Pasqua..). Or l’UPR, et c’est un point avec lequel je suis d’accord, pour être clair, propose un nouveau CNR. C’est à dire une démarche beaucoup plus intelligente que la Phi avec son programme qui se soucie peu de cohérence, parce qu’elle part du principe qu’il y a à reconstruire et pas qu’un peu.
L’internationalisme était au départ dans l’esprit de Lénine, pour lequel j’ai beaucoup d’admiration et sans lequel il n’y aurait sans doute pas eu de révolution d’octobre, l’internationalisme prolétarien.
Dans le cadre des pays industrialisés d’Europe où les conditions d’exploitation étaient assez semblables. L’organisation à laquelle cette idée a donné naissance, à une époque où le rassemblement des travailleurs européens n’étaient pas irréalistes, l’internationale prolétarienne a rapidement échappé à ses objectifs, elle a fini par couvrir des crimes… Donc à une époque où les conditions étaient plus favorables, cette idée, belle en théorie, s’est avérée improductive.
Le néo libéralisme est internationaliste à sa manière. Il donne le travail aux camarades chinois, asiatiques.. Il est d’accord pour uniformiser le statut des travailleurs de la manière la plus facile, c’est à dire l’écrasement vers le bas… il abat les frontières. On ne peut pas changer les choses si on ne prend pas en compte la réalité et non des idéologies largement influencées par les idées dominantes. Les conditions ne sont absolument pas remplies pour que l’on puisse envisager une révolution mondiale. D’ailleurs dans le cadre de l’internationalisme prolétarien il s’agissait de propager les révolutions et non d’avoir un soulèvement global.
La Syrie est un pays qui se bat pour son intégrité. On voit les moyens que déploie l’internationale capitaliste, anglo-sioniste pour la qualifier plus précisément dans une qualification de plus en plus acceptée malgré les efforts de nos médias, pour mettre au pas ce pays (avant de passer à l’Iran puis à la Russie, le sang répandu sur la route de la soie pourrait-on dire). La bataille de défense est menée par une armée syrienne multi confessionnelle. C’est une défense de la liberté de pensée, d’exister, déployée principalement au niveau national. Rien à voir avec une action nationaliste.
Si la France choisissait aujourd’hui de quitter le néo libéralisme, nul doute qu’elle se trouverait sous les feux d’une guerre économique et guerrière.