Bien qu’enfant de chœur pendant des années, je confesse qu je n’ai été harcelé par aucun curé. Est ce normal ?..Ai je été victime d’ indifférence, d’un déni, ou plus grave, d’amnésie. J’ai tourné le dos à la religion, sans me méfier encore de la portée d’un tel geste, propre à se faire encore abuser.
Mais là, encore rien. Ai je de la chance, ou suis je ostracisé ?
J’ai bien envie de me remettre à la bible afin de trouver des réponses. Les temps ont changé a dit Bob Dylan, un autre prophète, un autre évangile. Mais au delà du rock and roll, j’ai refusé de suivre, de changer de titre de transport. Une vie passé en psychiatrie, quoique du bon coté de la blouse, m’a montré que celle des autres, pour ne pas parler de la mienne tenait de la comédie tout autant que du drame. Il tient beaucoup à son propre regard de privilégier le premier au second, comme paire de lunette utiles, et pommade contre les rides. Mon amour du cinéma italien vient de très loin. Et je vois le motard d’armacord , mon film fétiche de Fellini, tous les jours faire le tour de la place du village, avant de mettre les gaz, une putain ou une bonne sœur sur le siège arrière. A moins que ce soit la figure de samothrace. L’estime qu j’ai des gens se moque de leur déguisement, s’ils ne font de mal à personne. Je parlais donc de l’humour, de la culture et de l’imaginaire, sans lesquels nous ne sommes rien.
Ne pas trop se retourner, comme la femme de Loth...Ne pas faire de mal aux autres si nous voulons pas entendre le son triste d’une trompette derrière soi, comme dans « la strada ». Car s’il ne faut pas se retourner afin d’éviter d’être maudit, faut il encore qu’un fantôme ne vous tape pas sur l’épaule. Question cinéma, j’ai vu il y a deux jours « le poirier sauvage. C’est très beau., et universel. Et hier au soir un film japonais sur arte : »Still the water" Wonderfull ! . La vie est un kaledoscope magique, ou bien une lanterne des morts.