@moderatus
Etant donné la dette que l’industrie a envers l’Etat (nous en fait), je suis toujours étonné qu’on continue à faire comme si de rien n’était. Sans parler des cadeaux fiscaux qu’on fait aux grands groupes qui planquent leurs économies au Luxembourg ou autre paradis fiscal.
On préfère faire payer aux Français (nouvelle taxe sur les appareils électroniques annoncée par le ministre de la culture) les magouilles économiques des industriels que d’appliquer la loi en vigueur sur l’imposition des sociétés et ramener cette dernière à la valeur d’antan.
On parle toujours de « croissance » mais au final on ignore tous ce que c’est parce qu’au fond on la relie à la « productivité » et donc, de fait, à l’exploitation encore plus forte du capital humain. Et non, comme vous le dites, à la répartition du capital financier tout en améliorant celle des employés.
Or, l’APEC et PE sont faits de telle manière que seuls les travailleurs potentiellement intéressants s’en sortent (une ultra minorité) afin de servir les intérêts des entreprises et les autres sont mis en circuit d’attente (chômage), soit les 90% ou plus. De telles agences, avec des outils corrects voire bon pourraient être justement un atout majeur de reprise économique flagrante.
Mais ce n’est pas du tout voulu par le patronat qui est dans une logique de « rationalisation », à savoir faire faire à une seule personne le boulot de dix. Il n’y a donc pas d’intérêt à voir surgir trop de candidats qualifiés qui auraient tous les arguments pour être payés aux maximum alors qu’on veut les payer une misère.
Sauf que cette logique a aussi ses limites parce que la plupart des boîtes qui débarquent chez PE par exemple arrivent affolées et disent « olala on arrive pas à trouver des candidats c’est fou ! ». Normal non, elles ont éliminé 100% des candidats potentiels viables...
Il n’y a pas de fumée sans feu. C’est soit on donne la même chance à tout le monde et avec les mêmes outils, soit on continue à filtrer au maximum les gens - avec pour conséquence le chômage, l’endettement de l’Etat, l’augmentation des taxes pour compenser les pertes, etc.