Je vois cet article fort intéressant un peu tard, mais étant donné le niveau des commentaires, je ne suis pas trop mécontent d’avoir, bien involontairement, évité de perdre mon temps.
Les Russes ne sont pas contents, et on les comprend : plus d’une dizaine d’entre eux viennent de perdre la vie, et il sera difficile de faire admettre ça au peuple russe. Qui est responsable ?
Le commandement russe le serait, il ferait tout pour le nier. Si ce n’est pas le commandement russe, c’est donc Israël, comme l’avait dit Poutine dans les premières heures. Celaa faisait gagner un peu de temps, c’était toujorus ça ! Et puis, on pourrait toujours revenir sur ces premières accusations courroucées destinées à l’opinion publique, ce qui fut très bien fait.
Ils sont très malins, ces Syriens, qui s’empressent de descendre, avec les petits missiles qu’on
leur a imprudemment confiés, les avions de leur précieux allié ! Si des malheureux qui qui ne méritaient pas ça n’y avaient pas laissé leur peau, on rigolerait.
Il semble que les Russes aient été avertis un peu trop tard, cette fois, de l’intervention israélienne, mais il pourrait y avoir, une autre fois, bien d’autres causes d’erreurs ou de contretemps qui aboutiraient à une semblable catastrophe. Etant donné le nombre des raids aériens de Tsahal sur l’Iran en Syrie depuis quelques mois, c’est un vrai miracle qu’il n’y ait pas eu d’autres accidents du même genre.
Cela n’aura pas la moindre incidence sur les très bonnes relations qu’entretiennent Israël et les Russes. Pour ménager les opinions publiques, il faut évidemment protester, par principe, mais les responsables russes ne sont pas dupes de ces sortes d’écrans de fumée. Au reste, il y a suffisamment d’officiers Israéliens d’origine russe pour que les conversations, qui sont constantes entre les états majors des deux pays, sur l’utilisation de l’espace aérien, se fassent toujours en russe. Avec près d’un million d’immigrés venus de la Russie, Israël est une petite Russie et un véritable allié, qui ne s’est jamais associé, par exemple, aux sanctions contre la Russie que les gouvernements européens ont multipliées. Si la Russie, en revanche, soutient encore l’Iran, c’est vraiment comme la corde soutient le pendu.