Cher auteur,
Comment expliquer la « volée de bois vert » que déclenche systématiquement un article intelligent sur la question des migrations ? On peut comprendre que les fléaux humains (tels que la sottise, la haine et l’égoïsme) soient craints et réprouvés, mais ce qui met la puce à l’oreille, c’est la tendance toujours plus prononcée de claironner que ces fléaux ne sauraient être le fait des gens du cru… Il y a là quelque chose de louche qu’expliquent peut-être les empreintes fossiles de nos lointains et parfois inavouables ancêtres.
Notons d’abord le caractère peu rationnel des réactions que vous avez suscitées ici (je m’attends d’ailleurs à ce que mon commentaire en déclenche tout autant, me condamnant violemment pour voler au secours de votre article, que j’ai trouvé sensible et sain.)
Or voilà, revenons quelques dizaines de siècles en arrière. Cela en éclairera peut-être certains. Toute ressemblance avec des circonstances actuelles sera fortuite.
En s’intéressant à la démographie de la Gaule, puis de l’Empire romain, quelle surprise ne trouve-t-on pas ? Rien d’autre que ce que l’on appelle aujourd’hui une inversion des valeurs ; inversion fort ancienne qui la laissé durablement — voyez comme on vous rabroue — son empreinte au sein de l’esprit occidental prétendument évolué (pour autant qu’une boussole puisse aider à localiser l’esprit en occident ou ailleurs ; mais ne soyons pas trop subtils…).
Je m’expliquerai sans trop tarder, mais d’abord vous donne un indice : les « gentils ». Vous donnez votre langue au chat ?