Au fait Monsieur Moix, vous allez accepter
l’invitation de
ce syndicat de police pour les accompagner lors de l’une de leurs
patrouilles dans une citée ou « volent bas » : pavés, frigos, machine à
laver etc etc, nous sommes très très curieux de lire votre réponse et
votre témoignage.
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à l’auteur,
Si je comprends bien, ce serait lui proposer le même statut d’observateur qu’à Benalla & Crase du côté de la Contrescarpe ? Ne serait-ce pas un peu imprudent ? Et si, cette fois, se sentant menacé, il passait à l’acte lui aussi ? Il va déjà être poursuivi pour injures publiques à la police, il faudrait le poursuivre ensuite sous le même chef d’inculpation que Benalla !
Il reste que cela le mettrait peut-être en face de ses contradictions. Ce serait une bonne pédogogie.
Votre description de ce qui se passe dans les banlieues paraîtra peut-être excessive à des lecteurs qui ne les connaissent pas, mais j’ai été prof plus de dix ans, et jusqu’au début de ce siècle, dans une des pires banlieues de Paris, et je peux confirmer que c’était déjà comme ça. Quand je dis que j’étais prof, c’est un peu inexact : on n’enseignait déjà plus grand chose. Il vaudrait donc mieux dire que j’ai été flic. On avait droit, à l’époque, à une petite prime qui permettait, tous les trimestres, d’acheter par exemple deux ou trois livres de poche. Entre nous, on appelait ça « le salaire de la peur », et je me souviens que j’avais souvent demandé à l’administration qu’elle nous fît servir, le matin, avant d’entrer dans certaines classes, une grande tasse de gnôle, comme aux poilus de 14 avant qu’ils montent à l’assaut.
De toute façon, ça va exploser. Je viens d’entendre le radotage ridicule du vieux Macron à l’ONU, qui n’a pas encore compris qu’on n’était plus en 1950. On va droit dans le mur.