Hello Fergus,
Pour moi le 1er mot qui vient à l’esprit en évoquant Miguel Indurain c « imposteur » avec cette progression linéaire suivie par Conconi et Padilla : 97e en 1987, 47e en 1988, 17e en 1989 (victoire à Cauterets), 10e en 1990 (victoire à Luz Ardiden) au service de Pedro Delgado pendant les 4 ans, 1er entre 1991 et 1995 avec doubles Giro Tour en 1992 et 1993 par dessus le marché !
Le Navarrais était un diamant brut en 1984 comme pur rouleur, et Echavarri l’a façonné ...
Jose Miguel Echavarri était un ancient coéquipier de Jacques Anquetil, lequel avait bâti son palmarès dans les grandes courses par étapes sur une tactique simple : écraser les CLM individuels, gérer les grimpeurs Bahamontes, Gaul et autres Poulidor dans les cols.
Indurain ne fit pas autre chose, mais sans l’EPO il n’aurait jamais gagné un seul Tour de France, comme bien d’autres par la suite (Riis, Armstrong, Wiggins ...) ni meme attaint le top 10 du classement general !
Après il faut reconnaître à ce coureur d’énormes qualités : dans les chronos comme rouleur d’exception (un des meilleurs de l’Histoire avec Coppi, Anquetil, Hinault, Ullrich, Cancellara, Wiggins ou Dumoulin), mais aussi son sens tactique et son incroyable sang-froid.
Pendant son quinquennat hégémonique, il n’a paniqué qu’une seule fois, en 1995 sur la route de Mende derrière l’escarmouche des ONCE de Jalabert.
A l’inverse en 1992 sur la route de Saint-Gervais, il avait bluffé dans le Salève en laissant son maillot jaune virtuel à Stephen Roche, et Bugno avait ensuite craqué, au grand désespoir de Fignon son coéquipier de Gatorade, en lançant la poursuite