A propos du divertissement, Pascal écrit :
"Quelque
condition qu’on se figure, où l’on assemble tous les biens qui
peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde.
Et cependant, qu’on s’en imagine accompagné de toutes les
satisfactions qui peuvent le toucher. S’il est sans divertissement et
qu’on le laisse considérer et faire réflexion sur ce qu’il est, cette
félicité languissante ne le soutiendra point. Il tombera par nécessité
dans les vues qui le menacent des révoltes qui peuvent arriver et
enfin de la mort et des maladies, qui sont inévitables. De sorte que
s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voilà malheureux, et
plus malheureux que le moindre de ses sujets qui joue et qui se
divertit.«
Le seul objectif de Macron aura été d’occuper »le plus beau poste du monde« et de pouvoir s’y donner des airs de petit roi. Son seul problème actuellement, c’est de s’y maintenir, et il doit assurément tomber »par nécessité dans les vues qui le menacent des révoltes qui peuvent arriver« . Il peut bien se faire divertir à l’Elysée (le jour de la fête de la musique par exemple) et n’importe où ailleurs, par ceux qui le regardent comme un autre paillasse, leur confrère, cela ne suffira pas longtemps.
Louis XIV parlait de son »métier de roi« . Macron aura oublié que »le plus beau poste du monde" impliquait un maximum de clairvoyance, de talent politique, d’audace et de courage, et que ce n’était pas le moins du monde une sinécure. Ceux qui font tant bien que mal le boulot à sa place, désormais, n’en peuvent plus, et dans un pays qui part à vau l’eau, chacun commence à chercher une bouée de sauvetage.
Le spectacle commencé dans une grandiloquence burlesque sous la pyramide du Louvre est devenu en peu de mois une opérette laborieuse dont on attend la fin avec impatience.