@V_Parlier
J’ai connu, à
Aubagne, un commandant du 1er REI qui n’était pas à la tête d’un bataillon,
mais d’une compagnie de bureaucrates, lui-même ayant reçu, dans son plus jeune
âge, une formation complète de comptable avant, peut-être, que quelques écarts
liés à son exercice de la profession, ne le conduisissent (j’y tiens) à
chercher réfuge sous le képi blanc.
De fait, il y a des
planqués, des tire-au-cul mais aussi des fonctionnaires, et des états-majors,
dans toutes les armées du monde. Ceux qui ont cru pouvoir faire sans, pendant
la guerre civile espagnole, ont pris des ratatinées mémorables et n’ont
remporté aucune victoire décisive, c’est un premier point.
Le second, c’est
que je crois à une chaleur communicative
du casse-pipe qui a été illustrée, entre autres, par ces gratte-papiers –
justement – n’ayant jamais sauté en parachute, qui se faisaient larguer dans la
cuvette de Dien Bien Phu, alors que tout était perdu, simplement parce qu’ils
voulaient être là où les copains morflaient.
Le troisième
point, c’est que les hommes à qui on a seriné, avec les Girondins, que « Mourir
pour la patrie, c’est le sort le plus beau », découvrent au contact de l’ennemi,
le revers de la médaille, si je puis dire, et qu’on ne leur a jamais présenté, par
décence ou par hypocrisie - c’est que d’accepter de mourir pour la patrie, donne
le droit de tuer pour la patrie. Je pense que c’est stimulant pour un bien plus
grand nombre qu’on ne l’imagine.
De toute manière,
comme je peux voir la question migratoire, la guerre civile naîtrait du refus
de ceux qui vous appelez les « trop conventionnels », de se soumettre au verdict des urnes.