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Commentaire de Hamed

sur J. M. Keynes, après Adam Smith, l'« Einstein » de l'économie moderne. 55 ans, le bancor est devenu « euro » de la nouvelle Europe


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Hamed 9 octobre 2018 12:04

@Hervé Hum

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Donc en revenant aux QE européens et américains, ils sont solidaires et leur « solidarité » est un certificat de vie. En clair, le QE européen dépend du QE américain, et le QE américain dépend du QE européen. Bien sûr non à 100%. Pourquoi non à 100% ? Pour la simple raison que les Etats-Unis disposent d’un droit de seigneuriage unique au monde. C’est le libellé des transactions commerciales pétrolières mondiales en dollars. Aucun pays au monde n’a ce droit de seigneuriage absolu que les États-Unis ont eu de manière manifeste depuis 1973. Au vu et au su de tout le monde. Ce qui explique la réponse américaine via le donneur des ordres au monde Henry Kissinger. Punissant même l’Europe pour les crises monétaires à la fin des années 1969 et début des années 1970.

 

Les krachs pétroliers qui étaient programmés ainsi que le mot d’ordre aux pays exportateurs de pétrole de nationaliser leurs gisements pétroliers pour supprimer toute mainmise sur les gisements pétroliers, en particulier arabes, bien entendu au profit indirect des États-Unis vie le « roi dollar ».

 

Et on comprend pourquoi les guerres au Moyen-Orient n’ont pas cessé jusq’à aujourd’hui pour le pétrole. En clair les guerres au Moyen-Orient pour le pétrole vise un enjeu bien plus grand, le « droit de seigneuriage » unique au mone dont dispose encore aujourd’hui les États-Unis.

 

Les autres puissances (Russie, Chine) cherchent à évincer les États-Unis, mais la première puissance mondiale ne lâche pas, et elle fera tout pour cela ne soit pas, ou du moins à retarder l’échéance.

 

Ce point expliqué simplement pour dire que les QE viennent en droite ligne du « droit de seigneuriage unique au monde » dont disposent les États-Unis. Il est la base, l’édifice sur lequel repose les quantitative easing. Sans le droit de seigneuriage unique au monde, les États-Unis ne pouvaient procéder aux injections massives de monnaies. Et s’ils l’auraient fait, ils auraient une inflation mondiale telle qu’elle aurait emporté les États-Unis dans une débâcle du siècle.

 

Le monde entier aurait rejeté le dollar. Ce n’est plus une crise comme celle de 1929 mais une crise mondiale double, triple que celle qui a prévalu en 1929.

 

Donc les QE ont été possibles et demandé aussi des QE européens obligatoirement. De même pour le Royaume-Uni et le Japon. Pourquoi cette nécessité de solidarité entre les quatre grandes puissances ? Pour la simple raison que les QE américains auraient écrasés l’Europe, le Royaume-Uni et le Japon. Une grande masse monétaire déversée unilatéralement ne pourra que déprécier fortement le dollar. Les monnaies européennes, japonaise se seraient retrouvées avec un cours de euro pour deux dollars voire plus un yen pour 0 02 dollar (ou 1 dollar pour 50 yens). Ce serait une catastrophe pour l’Europe et le Japon. Le pétrole serait porté à 200 dollars voire plus.

 

Devinez la suite. Je vous ai donné quelques éléments de réponse. « Qu’en est-il des quantitative easing ? Doivent-elles diminuer la dette ou augmenter la dette européenne ? En l’occurrence européenne. » Est-ce que vous avez compris le fil des événements en matière monétaire et financière ? Puisque vous vous dîtes réaliste. Et le sens des QE ? Et ce qu’ils entraînent s’ils n’ont pas été en concertation menés. C’est d’ailleurs ce qui explique les réunions des Banquiers centraux principaux du monde, à Jackson Hole, aux États-Unis, qui se tiennent annuellement.

 

 

 


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