Lance Armstrong est peut être le roi des tricheurs et l’UCI de Verbruggen son complice dans cette farce. Mais c’est une vision réductrice de l’affaire.
Pour ce qui concerne le Tour de France il y a eu l’époque avant Armstrong et après. Armstrong a industrialisé le process de dopage pour rendre la course plus spectaculaire et attractive. Et les plus grands bénéficiaires et complices de ce système ont été ASO et France 2
Les audiences du Tour n’ont jamais été aussi importantes que du temps d’Armstrong (mieux que Mercks ou Hinault). Grace à Armstrong, ASO a pu développer son business dans les grandes manifestations sportives à travers le monde (golf, marathon, voile). Grace à Armstrong, France 2 a pu revendre l’exclusivité des retransmissions à d’autres pays et faire du tour une affaire financière rentable pour eux.
Après la victoire de Virenque sur le mont Ventoux et face à Armstrong, ce dernier attend patiemment son tour devant le car de contrôle anti-dopage. Il ne voit pas Armstrong et le fait savoir. On lui répond qu’Armstrong est rentré à son hôtel avec l’hélicoptère d’ASO et qu’à sa demande il est exempté de contrôle pour toute la durée du tour. Virenque après son contrôle ferra 3 heures de voiture pour rejoindre son hôtel.
Il ne faut surtout pas croire qu’ASO et France 2 sont les victimes des tricheries d’Armstrong. Ils en étaient pas les complices, ils en étaient les instigateurs pour rendre cette course d’un ancien temps plus attractive aux yeux du monde. Aujourd’hui un Geraint Thomas ou un Chris Froome remplace avantageusement un Armstrong, mais ASO réduit la durée de vie médiatique des coureurs pour ne pas se retrouver avec un nouveau scandale à la Armstrong.
Rien de nouveau sous le soleil du tour de France